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Enzo Kreft – Different World

par François Zappa

Les musiciens doivent-ils exprimer le reflet de la réalité ou essayer de nous faire voyager dans des mondes différents ? Jusqu’à présent, Enzo Kreft a choisi la seconde option, mais après avoir vu que la réalité était plus étrange que la fiction, il a décidé de décrire un monde différent, qui, malheureusement, est le nôtre. Different World rassemble plusieurs aspects de ce cauchemar que nous avons appelé 2020, des théories du complot à la peur suscitée par cette nouvelle pandémie. L’album a été enregistré par Enzo Kreft de chez lui avec des résultats remarquables. Le prestigieux label Wool-E Discs (l’un de nos préférés) l’a sorti sur CD et au format digital.

Dans Different World, on retrouve 12 titres où se mélangent synthpop, électro et darkwave, ce qui crée un album aux inspirations diverses. Comme dans tout grand album, on retrouve une intro intitulée « Day Zero » qui nous donne un premier aperçu de l’inspiration d’Enzo dans cet album. « Woke up this morning », l’un des meilleurs morceaux de l’album, présente une inspiration synth-pop post-apocalyptique, et pourrait être un single parfait. « Viral Paranoia » est une chanson plus électro sur le nombre impressionnant de théories et de conspirations qui ont fleuri dans le sillage de la pandémie. La suivante, « Breathtaking Beast » peut aussi être considérée comme un single à part entière. Avec un début qui me rappelle fortement Vangelis, elle représente l’un des autres meilleurs moments de l’album. « Nature Isn’t Bound By Brothers » a un léger air évoquant les albums classiques de Gary Numan, tandis que « Zoonotic Transfer » comporte un rythme dynamique et quelques voix robotisées. Quant à « Pandora Box in Permafrost », il s’agit d’un morceau presque instrumental qui nous rappelle que nous sommes au milieu de l’album.

« Far Beyond Our Means » aurait sans aucun doute pu être un hit dans les années 80, car c’est un titre formidablement commercial (dans le bon sens du terme), accrocheur et avec un rythme génial. À l’inverse, « Ostrich Politics » est une chanson sombre, inquiétante et bien plus lente, une critique accablante envers les politiciens. « The Legacy » est un titre sombre, à l’image de notre futur. On approche de la fin avec « It’s going on and on », premier single incroyable de dar synthpop. Enfin, « Anthroposcene end », véritable chef-d’œuvre apocalyptique qui ravira tous les amateurs de synth, clôt l’album. Une fin parfaite pour un album tout aussi merveilleux.

Traduction: Rémi

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