Aujourd’hui, l’artiste de synthwave aux animaux sortira son nouvel EP, Stockholm Synthrome, composé de quatre nouveaux morceaux et d’un remix. Les morceaux ont été coproduits par aux animaux, Jons, l’ancien membre du groupe, et deux ont été mixés par Alex Svenson de Then Comes Silence. Comme on vous le disait lors de notre longue interview avec Ghosty, cet EP est le second travail de l’artiste turque basée en Suède, et fait suite à l’EP Black Holes (2018), où elle utilisait pour la première fois le thérémine, instrument qu’elle utilisait jusqu’alors uniquement en live. Vous pouvez l’écouter et l’acheter ici.
La pochette aux couleurs et à l’esthétique des années 80 nous prévient de ce qui nous attend. « Stockholm Synthrome », le morceau titulaire, est une fantaisie synthwave qui pourrait parfaitement coller dans un disque de Chromatics, fait avec grand goût. C’est un morceau nocturne et élégant, au grand travail vocal.
« The Gaze » est, sans aucun doute, l’un des meilleurs morceaux composés par aux animaux jusqu’alors : tout a parfaitement sa place, les synthés et la voix nous transportent dans un autre monde fait de lumières de néon et de routes infinies. Il serait parfait comme bande-son de la série Stranger Things. Le morceau s’enrichit d’un remix du musicien hollandais Hauswegian qui le traduit dans une autre dimension. Ce qui était calme et paix se remplit de voix aux effets et sons terrifiants. Un morceau idéal pour une discothèque d’un futur dystopique, comme celui qui semble nous attendre. On continue ensuite avec « The Unraveling », qui suit un peu le chemin de la première chanson, bien qu’ici le son se rapproche plus de l’électro.
On connaissait déjà « Phonophobia », car le morceau était sorti à titre de single l’année dernière. C’est un autre pas de géant, se rapprochant de la dream pop, que Ghosty interprète avec passion et parle de la maladie auditive dont elle souffre et qui se traduit en français comme la phonophobie. Les paroles sont particulièrement soignées : « The Unraveling » décrit le fait de se sentir seul dans une grande ville et « Stockholm Synthrome » parle du fait que nous acceptons toutes les mesures des politiciens sans les remettre en question, ce à quoi on devrait penser en ce moment même.
On a particulièrement aimé cet EP, qui a un fort potentiel. Il y a quelques jours, nous avons fait passer « Phonophobia » sur une radio locale et il a particulièrement été bien accueilli. Malheureusement, il nous sera impossible de voir l’artiste au W-Fest comme on avait prévu de le faire, ce dernier étant annulé en raison de ce maudit coronavirus. En attendant, on écoutera ces cinq chansons qui rendront ce confinement moins difficile.