The Exaltics sont arrivés sur Terre en 2006, surprenant la population avec ses mélodies profondes venues de l’espace. Des gens du monde entier ont été enlevés alors qu’ils dansaient par ces extraterrestres qui voulaient uniquement nous sauver de nous-mêmes. Dans cette rencontre du troisième type, Robert Witschakowski, l’homme derrière le masque et créateur de ces étonnants sons extraterrestres, nous invite à croire.
Photo d’en-tête : Carsten Resch
—Tu as grandi dans la RDA. D’un point de vue musical, c’était comment ? Je sais que tu étais assez jeune, quels souvenirs gardes-tu de cette époque ? Si je ne me trompe pas, il existait un seul label, Amiga Records, qui en plus était contrôlé par le gouvernement.
—Oui, c’est bien ça. Le label sortait uniquement des groupes qui ne faisaient pas dans la politique et qui n’étaient pas dangereux pour notre système. Un jour, ils ont publié un disque de Depeche Mode ! C’était mon groupe préféré quand j’étais gosse, ainsi que celui de mon frère aîné. À l’école, les ados vendaient des posters d’eux pour 100 marks est-allemands. Ça représentait une coquette somme, tu peux me croire. Tout objet qui venait de l’ouest était un véritable trésor. Je me souviens que mon frère enregistrait pas mal de musique à la radio. Niveau achats, on était limités. Du coup, les cassettes enregistrées étaient le Saint Graal en Allemagne de l’Est. On n’avait presque rien, alors entendre de la musique qui venait de l’extérieur de la RDA, c’était un miracle. De nos jours, on peut tout avoir. Cette époque ne me manque pas, mais je pense que les gens ne devraient pas oublier que tout ne doit pas être considéré comme acquis.
—Avec la chute du mur de Berlin, tout un tas de nouveautés musicales a envahi l’Allemagne de l’Est. Aphex Twin et Underground Resistance font partie des premiers artistes que tu as écoutés, en partie grâce à ton frère, non ? En quoi ont-ils influencé ton travail ?
—Mon frère a eu une grande influence. Après la chute du Mur, il est rentré chez nous, de la nouvelle musique plein les bras ! Il achetait beaucoup de CD à cette époque. Il avait commencé à travailler pour pouvoir gagner de l’argent, afin de le dépenser dans la musique : Kraftwerk, LL Cool J, Depeche Mode, la première techno de Detroit… On jouait avec le vieux Commodore C64 et on écoutait Kraftwerk. J’en garde un beau souvenir. Ado, j’ai commencé à travailler dans un magasin de disques underground local, à Iéna. C’est là que j’ai appris le Djing. Je passais chaque minute de mon temps libre dans ce magasin. J’étais véritablement passionné par tous ces disques, toute cette nouvelle musique. Jeff Mills ou UR… J’ai pensé : « Moi aussi, je composerai un jour ». Ce n’est pas une blague, et c’est devenu une réalité ! Tous ces disques techno electro des années 90 ont grandement influencé mon travail. À l’époque, on observait une grande innovation dans la musique électronique. Tout semblait nouveau et spécial. Ces jours-là me manquent.
—Des années plus tard, tu étais booker pour le club Kassablanca, que peux-tu nous en dire ? Quand cela s’est-il produit ?
—Oui, le Kassablanca était le seul et unique club de Iéna. C’était vers 99 ou début 2000 car je devais faire mon service national civil. On avait le choix : faire l’armée ou autre chose. Ça durait un an ! Je ne voulais pas faire l’armée, alors j’ai tout fait pour décrocher ce job au Kassablanca. C’est un club culturel subventionné par l’État, du coup j’ai pu y faire mon service national civil. Pour résumer, j’étais chargé de réaliser le programme mensuel (avec toutes les fêtes, les informations, etc.). Je préparais des flyers, je travaillais au bar… tout ce qu’on a à faire dans une discothèque quoi. Plus tard, j’ai commencé à sélectionner les DJ avec le booker principal, Thomas Sperling, pour les soirées techno. J’ai toujours été fan de Detroit, alors mes rêves sont devenus réalité. J’ai programmé de Jeff Mills à Claude Young, de Robert Hood à DJ Godfather. C’était incroyable ! Je mixais toujours en ces occasions. Comme tu peux l’imaginer, j’étais l’homme le plus heureux du monde. Plus tard, avec mon ami et collègue DJ, Dj Mikk, j’y ai organisé des soirées avec des artistes d’électronique comme Phoenecia, Richard Devine ou Skanfrom. Quels bons souvenirs !
—Tu peux nous parler un peu plus de l’époque où tu étais DJ ? Combien d’années y as-tu consacrées ?
—Oui, j’ai commencé le DJing à l’âge de 16 ans dans la scène techno locale de Iéna à Leipzig. Plus tard, j’ai été DJ résident au Kassablanca. J’ai arrêté le DJing quand j’ai commencé mon projet The Exaltics. J’avais le sentiment que mon objectif principal était de produire de la musique. Aujourd’hui, j’aime jouer en live, mais la production de disques reste mon principal domaine.
—Qu’est-ce qui t’a poussé à créer The Exaltics en 2006 ?
—A l’époque de Kassablanca, avec des amis à moi et Robag Wruhme, on avait un studio là-bas. On avait du matos, mais je n’enregistrais rien, car j’apprenais. Plus tard, on a tout vendu et chacun a suivi sa propre voie. Puis Ableton est arrivé sur le marché. Le rêve. J’ai acheté le logiciel, ainsi que des milliers de plug-ins, et j’ai commencé immédiatement. En 2006, j’ai créé ce nom The Exaltics et j’ai envoyé des démos à plusieurs labels, comme Bunker Den Haag, Transient Force, etc. Personne ne m’a répondu. Mon meilleur ami Nico m’a dit : « On va se débrouiller tous seuls ». On a donc créé SolarOneMusic et sorti une clé USB avec une animation flash (programmée par un ami) et 4 morceaux que j’avais composés. Haha, voilà comment tout a commencé !
—Maintenant que tu parles de Nico Jagiella, comment l’as-tu rencontré ?
—On allait à l’école ensemble. C’est un ami d’enfance. Ça fait plus de 36 ans qu’on se connaît ! Notre amitié est très spéciale ! On a des caractères complètement différents. Mais c’est peut-être ça le secret.
—Tu as collaboré avec lui dans Crotaphytus. Comment tu décrirais votre collaboration ? Avez-vous prévu de sortir du nouveau matériel ?
—Oui, on a créé Crotaphytus, aux débuts de SolarOneMusic. Crotaphytus est le nom latin d’un type d’iguane. Avec mon ex-femme, j’avais deux iguanes. Je les adorais. Nico a dit : « Montons un groupe avec ce nom et utilisons des sons de reptiles”. J’ai dit oui, bien sûr ! C’est ainsi que Crotaphytus a fait ses débuts. On composait ensemble, chez moi. C’était un projet amusant, mais à mon avis, on ne continuera pas. C’est difficile de tout concilier : le travail de tous les jours, le label et aussi la vie privée.
—Comment as-tu développé l’idée des Exaltics, l’histoire avec les aliens, etc. ? Drexciya et son monde subaquatique ont-ils influencé le concept ?
—Drexciya a influencé tout le monde dans le monde de l’electro. Et moi aussi ! J’ai toujours aimé ces histoires autour de la musique. C’est ce qui la rend intéressante. On peut plonger dans un autre monde. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été fan de science-fiction. Et j’ai toujours adoré ce qui était lié de près ou de loin aux aliens. C’était donc normal que je suive cette voie. J’ai toujours voulu monter un projet dont l’écoute donnerait l’impression d’entrer dans un nouveau monde. Je n’ai jamais voulu que mon visage y soit associé.
—C’est pour ça que tu as commencé à jouer avec un masque ? Quand as-tu commencé à l’utiliser ? En quoi ce personnage de scène est-il différent de celui de Robert Heise ?
—Je porte le masque depuis le début. Nous avons toujours été ensemble et nous le serons pour toujours ! Je n’ai jamais voulu être associé à un visage humain normal. Ça aurait tout gâché. Ce groupe est composé d’une personne extraterrestre fictive qui représente The Exaltics. Quand je mets ce masque, je me plonge corps et âme dans ce monde. J’adore interagir avec le public… Quand je joue, je suis plein d’énergie.
—Dans une interview, tu as parlé des “mélodies profondes” de ta musique. Arrives-tu facilement à trouver une bonne mélodie ? Ou est-ce que tu passes beaucoup de temps à travailler là-dessus ?
—Difficile à dire. J’appuie sur les touches et ça me vient. Parfois j’ai une bonne mélodie en quelques minutes… parfois il me faut des heures. Puis, il y a un déclic dans ma tête et je me dis, c’est la bonne !
—En 2010, tu as sorti un 12″, We Are Not Your Friends… Tu as expliqué qu’il fallait le prendre comme une critique sociale. Dans l’histoire des Exaltics, considères-tu les envahisseurs comme les sauveurs de la planète ou de l’Univers ? Connais-tu le jeu Destroy All Humans ?
—Non, je ne le connais pas. Pour The Exaltics, les envahisseurs sont les sauveurs de l’Univers. Partout où il y a un déséquilibre, ils s’en occupent. Regarde notre Terre… on est peut-être la seule planète où la vie “intelligente” est possible, et t’as vu comment on la traite ? Comment on se traite les uns les autres ? Bien sûr, je ne dis pas ça en général, il y a beaucoup de gens sympathiques, mais beaucoup sur cette planète ne font pas ce qu’il faut. « We are not your friends » (nous ne sommes pas vos amis) est le slogan qui est destiné aux corrompus et aux menteurs. À toutes ces mauvaises personnes. Tout le monde les connaît.
Quand on regarde les infos tous les jours… c’est horrible. Des histoires de guerre, de pouvoir, d’argent… On pourrait passer de bons moments si on vivait en bonne intelligence les uns avec les autres. J’espère que ce jour viendra !
—”Not only for the Dancefloor but something for your Mind.” (Pas seulement pour la piste de danse, mais aussi pour votre esprit.) Ces mots sont écrits dans l’info Bandcamp de ton deuxième album The Arrival. Comment parviens-tu à garder l’équilibre entre les deux ?
—Je suis quelqu’un de très profond, ça vient tout seul. J’ai toujours besoin d’une composante émotionnelle… avec une mélodie ou autre. J’essaie toujours de composer de la musique qui puisse être écoutée même dans quelques années. Il faut que l’auditeur ressente la musique afin qu’elle ait plus de valeur pour lui. J’aime aussi les rythmes dansants, mais ils doivent contenir une mélodie ou autre qui génère une sensation. C’est difficile à décrire. Lorsque je produis, j’éprouve ce sentiment.
—Que s’est-il passé avec l’album The Girl And The Chameleon? Tu voulais essayer une approche différente ou tu pensais peut-être que la musique ne correspondait pas au concept d’extraterrestre ?
—J’aime beaucoup la musique techno et j’ai toujours voulu composer un album d’acid techno. Avec Ferdi de Shipwrec, j’ai composé ce LP et 1 autre disque. Il a aimé la musique, et m’a proposé de travailler avec un incroyable artiste, Jaco Putker, qui réalisait des illustrations étranges et merveilleuses. J’ai dit oui et on a mis de côté ce concept alien pour ce LP. Je pense que c’était la bonne décision. Je considère ces deux disques comme des œuvres conceptuelles qui s’éloignent un peu de mes œuvres habituelles plus axées sur l’electro.
—Pour Das Experiment 2, Godspill a écrit une bande dessinée. Comment s’est déroulé le processus ? Tu lui as d’abord soumis l’idée, puis il a créé la BD, puis tu as composé la musique ? Ou autre ? Nico était aussi impliqué, non ?
—C’était le projet le plus difficile que nous ayons jamais fait. Surtout pour Mehdi (Godspill). Pour commencer, je tiens à dire que c’est l’un de mes designers préférés ! Son style est unique et vraiment cool ! On ne voulait travailler avec personne d’autre. Nico a surtout développé l’histoire de la bande dessinée. Nous en avons souvent parlé il y a des années. La musique de cet album a été composée il y a longtemps. On a toujours voulu faire une BD car on est tous les deux de grands fanas de cet art. Une fois qu’on avait imaginé l’histoire, j’ai chatté presque tous les jours avec Mehdi pour essayer de décrire notre idée. Ce n’était pas facile, car il vit aux Pays-Bas et nous à Iéna. Ce n’était pas évident d’expliquer notre concept via e-mail et les messageries instantanées. Ensuite, j’ai utilisé Photoshop pour construire un story-board brut avec des scans d’autres BD. Un véritable travail de fourmi. Ensuite, j’ai de nouveau parlé avec Medhi. Il a également proposé tout un tas d’idées. C’était un marathon, croyez-moi, et on s’est souvent dit : “C’est impossible que ça marche”. Finalement, on a obtenu une belle BD fortement associée à la musique. Aujourd’hui, encore, je pense qu’il s’agit de ma meilleure sortie.
—Dans cet album, tu penses avoir franchi toutes les limites. Considères-tu qu’il s’agit de ton meilleur travail sur le plan musical ?
—Oui, je pense que cet album rassemble tout ce que j’ai toujours voulu. Musicalement et visuellement, et surtout au niveau de l’atmosphère.
—À la fin de la bande dessinée qui accompagne Das Experiment 2, il y a un “To be continued” Aura-t-on droit à une troisième partie ?
—Voyons voir… Pour la musique, j’ai toujours pensé à un troisième album. Par contre, je ne peux pas garantir qu’on aura une troisième BD. Je devrais appeler Mehdi, mais je suis sûr qu’il s’enfuira en courant quand je lui soumettrai cette idée (rires).
—Au début des années 2010, tu as réalisé quelques splits avec différents artistes. As-tu essayé d’obtenir une idée commune ou une sortie homogène ou voulais-tu simplement partager un vinyle avec l’autre artiste ?
—Nous avons fait une série qui s’appelait « The Exaltics rencontrent ».
Je voulais réaliser ces splits avec des artistes que j’aimais à cette époque. Oui, j’ai aussi pensé au son que j’ai inclus après avoir reçu les morceaux de ces artistes. Il ne s’agissait pas seulement de partager un vinyle ensemble. Je suivais un concept, celui d’associer les deux mondes, si tu vois ce que je veux dire.
—Comment était-ce de travailler avec une légende comme Heinrich Mueller/Gerald Donald dans Dimensional Shifting ? Tu as également travaillé avec lui sur le projet STS-31 et sur d’autres sorties, comme Das Experiment 2: The prequel.
—Nous travaillons depuis 7-8 ans ensemble. Tout a commencé par un remix de Dopplereffekt en 2015. C’est un grand honneur de travailler avec lui et de discuter de nouvelles recherches musicales. J’espère que nous pourrons poursuivre notre collaboration pour de futurs projets.
—Comment s’est déroulée ta collaboration avec Egyptian lover pour le morceau « I Want you » ? Tu étais aussi fan de sa musique, j’imagine ?
—Oui, c’est aussi une légende et cette collaboration était irréelle ! C’est Nico qui a eu cette idée. On lui a demandé si ça l’intéressait et il a accepté ! J’ai pensé : “Ouah ! » Je lui ai envoyé la piste et il a tout enregistré en studio. Le résultat est épatant. La fusion de mon morceau électro techno sinistre et de sa super voix est incroyable. C’était un projet très spécial… et encore une fois avec une illustration géniale de Godspill ! C’était le bon temps !
—Ton dernier EP est une nouvelle collaboration avec Paris The Black Fu. La deuxième après We Exist (Chapter One). Pourquoi aimes-tu travailler avec lui ? Tu t’intéresses plus au chant maintenant ?
—J’aime le chant ! Il donne à la musique parfois plus de valeur et plus de pouvoir ! Paris est incroyable ! Ses messages, son flow… c’est tout ce que j’aime ! Entre-temps, c’est devenu un bon ami. On reste en contact, on se parle régulièrement. Ce ne sera pas le dernier projet que je ferai avec lui, j’en suis sûr.
—Que peut-on attendre de Solar One Music et de Between Places, à l’avenir ? Constates-tu une augmentation de la vente de vinyles ?
—On bosse sur une sortie très spéciale pour mon 15ème anniversaire cette année. Je suis vraiment impatient. On a travaillé d’arrache-pied, mais ça en valait la peine. Le problème de nos jours, c’est que les usines de pressage sont surchargées de travail, à cause de tous ces grands labels. C’est horrible pour les petits labels, car on doit attendre en moyenne six mois pour presser un vinyle. Difficile de prévoir plus de deux ou trois sorties par an. Il y a quelques années, on pouvait en faire bien plus. Les ventes ont aussi un peu baissé ces deux dernières années, à cause du COVID-19, je pense. Les clubs étaient fermés, les DJs ne pouvaient pas travailler et tout le monde attendait de voir ce qui allait se passer. Mais il y a toujours des hauts et des bas. Seuls certains artistes ont toujours les mêmes ventes. Voyons comment les choses évoluent.
—Comme tu viens de le dire, cette année on célèbre le 15ème anniversaire de The Exaltics. Comment décrirais-tu ces 15 années passées ?
—Elles étaient pleines de folie, de travail acharné, de souvenirs inoubliables, d’idées, de déceptions, mais surtout, emplies de gratitude, car j’ai eu la possibilité de réaliser mon rêve.
—Sur le label, tu as sorti quelques EP de Das Muster, qui est malheureusement décédé récemment. Tu le connaissais bien ? Quels sont tes souvenirs de lui ?
—J’ai été choqué par l’annonce de sa mort. Marcus était adorable ! On se parlait régulièrement, il était très sympa. Sa disparition a vraiment été dure pour moi.
—Fan de science-fiction, tu as révélé avoir vu beaucoup de films de ce genre. Le cinéma influence-t-il ton travail ? Ou les bandes-son peut-être ? Quels sont tes films de science-fiction préférés ? Pour quel film aurais-tu aimé composer la bande originale ?
—Oui ! J’adore les films, le cinéma en général. Pas seulement la science-fiction, mais aussi tous les genres. Un de mes films préférés de science-fiction est « Event Horizon ».
C’est une œuvre incroyable, qui inclut en plus des éléments de films d’horreur. Ce film joue avec la peur invisible. J’adorerais en composer la bande-son. Composer une bande-son dark ambient pour un film indépendant fait partie de mes objectifs. Qui sait, peut-être qu’un jour ça arrivera.
—The Exaltics a sorti quelques picture discs dernièrement. Tu penses que le marché du vinyle va dans le sens des collectionneurs ?
—Les collectionneurs sont toujours là et seront toujours là à mon avis. En ce moment, le marché du vinyle est de nouveau en vogue, ce qui est bon pour les usines de pressage, mais pas pour nous, les petits labels indépendants, car on doit attendre que le pressage du dernier album d’Adele soit fini. Si on a fait ces picture discs, c’est parce qu’on les aime. Le problème, c’est le son. Je pense qu’on arrêtera et qu’on reviendra au vinyle normal. On a toujours voulu créer des choses différentes, des choses spéciales, c’est toujours notre première intention.
—Et que pouvons-nous attendre de l’avenir des Exaltics ?
—J’espère continuer pendant encore quelques années, et que la créativité sera encore de mon côté. Parfois, je me dis qu’il faut arrêter pendant qu’il est encore temps… mais ensuite je me dis qu’on ne peut pas… c’est la vie. L’avenir répondra à cette question.