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Ductape – Labirent

par François Zappa

C’est avec le même intérêt qu’on approche la musique turque que nous avons écouté Labirent, le nouvel EP du groupe turc Ductape, l’une des révélations de l’année dernière. Originaire d’Istanbul, le duo est né en 2019. Un an plus tard, ils ont sorti leur premier EP de trois pistes, intitulé Little Monster, suivi par le single Wooden Girl, également inclus ici. On aimerait rappeler que Ductape jouera en janvier 2022 au Dark Winter Liège Festival, et partagera l’affiche avec Then Comes Silence et Wisborg.

Labirent est un EP de huit morceaux, deux chansons en turc et le reste en anglais. Le duo joue une darkwave remplie de puissantes lignes de basse ainsi que de sons angulaires et déformés. Ductape sont plus proches du post-punk que du dancefloor, bien que l’énergie provenant de l’album vous donnera l’envie de danser, sans aucun doute.

L’EP commence avec « Bury You », une chanson qui est parvenue à me surprendre grâce à une partie centrale captivante qui vous transportera dans les sombres forêts décrites avec habileté par les Cure. Le chant est puissant et personnel, tandis que la musique se concentre sur la création d’atmosphères au lieu d’opter pour un refrain commun. « Wooden Girl » est un morceau de darkwave présentant l’énergie du post-punk, au son saturé et aux paroles parlant de la violence domestique. « Rain » est très directe et puissante, et comporte une guitare acoustique inattendue qui aide à créer une atmosphère sombre dans cette chanson au refrain clair. Dans « Empty », un morceau joué lors du festival en ligne Die in the Disco, les guitares sont à couper le souffle.

« Hata » est l’un des morceaux chantés en turc, et constitue une autre preuve de l’ingéniosité de Ductape à l’heure où le duo crée des chansons sombres et froides. L’album continue ensuite sur une autre chanson dans leur langue native, l’intense « Tuzak », suivie ensuite de la courte « Mirror », aux airs de punk. L’EP se termine sur un incroyable morceau, « King » où Çağla nous rappelle, à sa façon de chanter, les grandes légendes féminines du post-punk, tout en faisant preuve d’une énergie peu commune dernièrement dans le genre de la darkwave.

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