Nous voulons profiter de notre nouvelle section de critiques et de l’anniversaire du premier album de Zwaremachine, Be a Light, pour continuer à pratiquer l’art difficile de dénuder un disque. La première œuvre du projet de Mach FoX, publiée par Phage Tapes, nous propose sept chansons originales et 14 remix. Ces derniers sont uniquement disponibles sur la version numérique. Pour ceux qui ne se souviennent pas de notre interview, Zwaremachine est le projet de Minimal Hypnotic Industrial Body Music de Mach Fox, qui tourne en ce moment même aux États-Unis, sous le nom de Code Blue, avec I Ya Toyah. Nous le verrons au New Wave Festival à Liège, avec Whispering Sons, Ash Code et nos amis de Vuduvox. Vous pouvez l’acheter ici.
Mais passons à la critique, car c’est l’objectif de cette section. L’album s’ouvre sur le morceau agressif et industriel « Pulse », avec de terrifiantes voix qui semblent nous avertir de ce qui va nous arriver. Suivent deux morceaux, « Our Revenge » et « Be a Light », qui a donné son nom au disque, qui se meuvent sur des terrains plus proches de l’EBM. Le premier présente des synthés tout droits sortis des années 80, et le second fait passer un message positif qui contraste avec l’obscurité de la musique. Autre morceau puissant et direct, « IEYEI » est parfait pour résonner dans un club gothique. « Another Way » est l’une de nos chansons préférées. Elle possède tous les éléments qui composent les grands morceaux d’EBM : lignes de synthés crissantes et coupantes, voix puissante et complexité du son suffisante apportée par mille détails qui enrichissent le morceau et le rendent moderne. Morceau instrumental avec samples qui parlent de la Dark energy (si jamais vous vous demandiez ce que signifiait ce groupe de consonnes) « DRKNRG » présentent des sons qui nous ramènent à l’âge d’or de l’EBM. Le dernier morceau, également notable, est « Person to Person », un morceau classique d’EBM qui nous donne envie d’en avoir encore. Amoureux des Skinny Puppy de leurs débuts ou des Nine Inch Nails trouveront la lumière que le genre nécessite depuis si longtemps.
Les 14 remix approchent un peu plus les morceaux à la piste de danse. On reste sur « Our Revenge (The Manitou Neon Acid Remix) » et « Be a Light (Lawless 388 remix) » qui nous ramène à une époque où les Roland 303 et 808 régnaient, l’arrière-goût retro de « Be a Light (Audiocentesis Remix) » ou « Person To Person (Timmy the Tapeworm P2PonPcp Remix) » qui semble sortir tout droit des mains d’Aphex Twin.