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Primavera Sound 2019: mercredi

par François Zappa

Dix ans que je vais au Primavera Sound, et c’est sans aucun doute l’une des années où je me suis le plus amusé : comme Benjamin Button, le Primavera a réussi à rajeunir avec le temps. De mon côté, malheureusement, ce n’est pas le cas. J’ai commencé cette chronique le jeudi, après un mercredi peu mémorable, et certaines des opinions que j’avais alors ont changé après trois journées remplies de concerts intéressants. Cependant certaines de mes pensées sont encore valables. Par exemple, bien que les marques aient toujours été présentes, pourquoi devrait-on voir une maudite boutique de Pull&Bear en entrant dans le forum, là où autrefois, se trouvaient des boutiques de disques ? Bien sûr, le public a aussi changé. On rencontre chaque fois plus de curieux qui n’arrêtent pas de parler pendant les concerts et qui ne prêtent aucune attention à ce qui se passe sur la scène.

Mercredi, on rate le concert de Melenas à cause d’un retard d’EasyJet et on commence la journée avec Hatchie. Dans le public, on entend beaucoup d’Anglais bavards. Peu de gens se trouvent devant la scène, et beaucoup sont assis sur l’herbe, au loin. Hatchie se lance avec « Try », mais le concert commence à prendre des couleurs seulement à partir du deuxième morceau, « Obsessed ». Elle continue avec l’un de ses meilleurs morceaux, « Sugar and Spicy » et un plus lent, « Stay True to Your Heart ». « Kiss the Stars » est le seul morceau que je qualifierais de dream pop. Pour moi, le reste est de la simple pop. Elle continue avec « Bad Guy », autre bon morceau de pop commerciale, accompagné des effets involontaires des rires des Anglais ivres. La ligne droite finale se compose de « Sleep », sa meilleure chanson « Without a Blush », « Sure » et un morceau qu’elle n’aurait joué qu’une fois selon ses dires, « Stay with Me ».

C’est ensuite au tour Cuco, accompagné de son groupe de clones, de faire son apparition sur scène. Le public se fait de plus en plus nombreux pour voir jouer l’artiste mexicain résidant aux États-Unis. Dans l’un de ses premiers morceaux, « Lover is a Day », le chanteur sort la trompette. Le groupe continue ensuite un morceau de son unique disque, Songs4u, « We Had to End It ». Les gens commencent à s’animer avec « Summer Time High Time », et surtout au moment où arrivent les premiers mots en espagnol de « Amor de Siempre ». Vient ensuite « Hidrocodone ». De petits problèmes survienennt avec l’écran de droite sur « Neon baby » et « Lo que siento », autre morceau en espagnol, qui avec « Lucy » sera le plus applaudi de sa performance. Cuco termine avec une version inespérée du morceau « Sufre Mamón » ou « Devuélveme a mi chica » (c’est ainsi que ce morceau s’appelle vraiment) qui conquit définitivement le public.

Choix trop intimiste pour une journée gratuite comme celle-ci, le concert de Big Red Machine est gâché par le grand nombre de curieux bavards qui remplissent le forum. Ils commencent avec « Gratitude », continuent avec « Easy to Sabotage », nouveau morceau qui n’apparaît pas sur le disque qu’ils ont sorti, « Air Stryp », « Lyla », « Styffe », morceau bourré d’autotune, et « Hymmostic ». Ils jouent ensuite au piano pour « People Lullaby », un morceau plus détendu d’un set déjà peu festif par essence. Julien Baker, qui portait un t-shirt de Messi, et une autre choriste chantaient à un niveau à peine audible de façon intermittente. Le groupe joue ensuite un morceau instrumental, « Misha » et passent à des rythmes plus électro pour « I Won’t Run From It ». Une intro me rappelant Massive Attack nous montre que c’est au tour du morceau « Hickson » de retentir. Ensuite, ils jouent plus de morceaux : « OMDB », « Deep Green », qui me rappelle Peter Gabriel, suivi d’un nouveau, « Reese ». Ils finissent avec « Melt » et on sort en courant pour prendre un taxi. Curieusement, on a beaucoup de chance et en quelques minutes on se retrouve en train de boire un verre en face de la salle Apolo.

On entre tôt dans l’Apolo, et on se dirige vers la salle 2, pour voir une partie du live de Lolina. Après une partie que je qualifierais de déstructurée, pour paraître moderne, sa proposition commence à prendre corps, pendant que les beats deviennent de plus en plus protagonistes. C’est la surprise de la journée et on note son nom pour la revoir lors d’une meilleure occasion.

On monte ensuite dans la salle principale pour voir Coucou Chloe, dont on aime beaucoup les morceaux. Un DJ met l’ambiance et elle sort pour chanter avec un parfait play-back « Flip U », certains morceaux qu’on ne reconnaît pas, et notre morceau préféré, « GS ». Elle saute, montre ses fesses (je ne regardais pas à ce moment-là), danse beaucoup, mais dans l’ensemble, le public chante plus qu’elle.

On termine la journée avec Fucked Up, qui donneront l’un des meilleurs concerts du festival. Avec un niveau sonore tonitruant, ils commencent « Dose your Dreams », « Son the Father », « Crooked Head », « Raise your Voice Joyce ». On observe une folie continue de gens faisant du crowdsurfing : à chaque moment ou presque, des personnes volent dans les premières rangées, et le chanteur répète plusieurs fois que c’est l’un de ses meilleurs concerts. Pour les derniers morceaux, « Accelerate » et « The Other Shoe », un cercle se forme et les gens pogotent comme s’il n’y avait plus d’avenir. Vraiment hallucinant. Enfin, fatigué et encore armé de mon sac à dos, je rentre à l’hôtel pour dormir. Des journées marathoniennes m’attendent les jours suivants.

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