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Parade Ground – Life

par François Zappa

La magie et les sensations de certaines expériences sont difficiles à capturer. Ainsi, les photos de nos voyages sont, en grande partie, un maigre souvenir qui raconte très peu de ce que nous avons vécu. Mais, pour une fois, le duo de cold wave/EBM/electro Parade Ground a réussi a rassembler toute la puissance de leurs concerts en un seul CD. Life est le premier document officiel des concerts décapants du groupe, enregistré pendant un concert à Francfort en 2018. Le disque reprend tous les grands succès des années 80 et cinq nouveaux morceaux qui figureront sur le prochain disque du groupe.

Des sirènes nous avertissent de ce qui nous attend : ça commence fort avec l’un des grands classiques du groupe, « Gold Rush », l’un de leurs singles les plus célèbres, sorti en 1987. On remarque la façon dont a changé la voix de Jean-Marc Pauly : plus de trente ans ont passé, et aujourd’hui elle a l’air plus fragile, comme un beau cristal sur le point de se rompre. Ensuite, l’album continue avec un morceau qui se trouvait sur la face B de ce single, « Action Replay », qui nous donne envie de sauter partout. On respire un peu avec un autre morceau, « Devine Me », qu’ils jouent depuis quelques années et qui cadre parfaitement dans le répertoire. Même si on reconnaît les claviers qui suivent, Jean-Marc nous rappelle que nous retournons dans les années 80 pour écouter une interprétation intense de « Moans », autre de leurs grands classiques, sans aucun doute. Autre morceau au fort potentiel : « Lady’s Head » qui, avec « Stand » sont deux exemples de l’éternelle énergie du groupe. Un instant, on peut presque voir Pierre Pauly sauter sur la scène alors que Jean-Marc chante avec agressivité. On retourne dans le passé avec le classique (je ne devrais pas utiliser autant ce mot, mais que puis-je dire d’autre ?) « Strange World » et le retour aux années 80 se termine avec « Hollywood », chanson qui ouvrait Cut Up le premier disque du groupe. Parmi ces morceaux, « Tears » (autre futur classique) et « No ». Pour terminer, on écoute une autre version de « Gold Rush ». La boucle se boucle, on peut rentrer chez nous. Attendez. Non, on y est déjà.

La seule chose qu’on regrette, c’est de ne pouvoir écouter aucun des morceaux de leurs derniers disques, Sanctuary, A Room with a View o The 15th Floor. Peut-être dans un second volume ? Espérons-le.

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