Cette semaine, quand on a enfin eu le temps de se pencher sur la critique de Flowers of Doubt, le premier album de Rain To Rust, on s’est rendu compte qu’un nouveau était sorti. On est désolés d’être aussi lents pour la rédaction de nos critiques et on essaiera de trouver un moyen d’empêcher que de telles choses ne se reproduisent à l’avenir. Mais passons à ce qui est vraiment important : Stillborn Flowers est le deuxième album de Rain To Rust, un projet post-punk du musicien turc Mert Yıldız, qui a fait ses débuts avec le single We Gave It All en octobre 2018. Depuis 20 ans, Mert Yıldız tourne au sein de la scène underground turque, dans des groupes comme Black Front, The Hollow Dolly, Dead Man’s Dream ou Dahakara. Maintenant, il compose et est responsable de toute la musique de ce nouveau projet, tout en étant promoteur du label Innsmouth. Vous pouvez écouter l’album ici.
Stillborn Flowers est compris une continuation de Flowers of Doubt puisque les cinq chansons originales proviennent des sessions de cet album. On vous recommande donc de jeter un œil (ou plutôt une oreille) à l’album, qui est une sorte de frère. L’album commence par « Died ». Ce morceau était déjà apparu sur un album de Black Front, mais la version incluse ici est assez différente, et même si on est fans de metal industriel, on préfère l’intensité de cette version. On continue avec « Let’s Fall Again » qui serait un single parfait : la chanson est accrocheuse et a un magnifique son post-punk des années 80. On continue dans la même époque avec une autre superbe chanson: « Free fall in the night », parfois proche de The Cure, parvient parfois à capturer la magie de notre décennie préférée, grâce au son des guitares. « Marbled Sunlight » est le morceau le plus sombre, mais sont rythme est galopant. Dans « Dead Violet Nights », la production est originale et vibrante.
L’album est complété par quatre chansons qu’on connaît déjà de l’album précédent. Pour « For When It Hurts », on retrouve une version alternative et une autre dans laquelle Tuğba Selin Ülker (Basic Human) chante et ajoute de la programmation, la rendant ainsi plus dansante. On retrouve également une nouvelle version de « A Farewell with Regret » qui, à certains moments, se rapproche du son élégant de Tin Drum de Japan. L’album se termine avec une version plus courte de « Time and Time Again ».
On tient également à vous rappeler que Flowers of Doubt est un album qui mérite plusieurs bonnes écoutes: il contient huit chansons où rien n’est superflu. Dès le début avec la chanson titre, on se fait déjà une bonne idée de ce que nous réserve l’artiste : un rock post-punk/gothique accrocheur chanté avec assez de passion, de manière non affectée. « Drinking the Ghost » est un autre morceau puissant à la thématique difficile. « No longer Human » nous rappelle un peu The Cure et c’est le morceau sur lequel on remarque le plus combien se donne Mert. Avec ses chœurs de femmes et un joli piano électrique, « Time and Time Again » est l’une des chansons les plus accrocheuses et celle qu’on a le plus aimée. « Burn to Light » est un morceau lent et sombre: un regard vers l’abîme, avec une solennité qui nous semble crédible. « A Farewell with Regret » est un autre des grands moments de l’album. On connaissait déjà le morceau qui apparaît dans Stillborn Flowers, chose qui se produit également avec « For When It Hurts », qui constitue la clôture mélancolique parfaite.