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Pedro Peñas Y Robles – Nitzer Ebb. The Man, the soul and the machine.

par François Zappa

Une bagarre à la porte d’une boîte de nuit introduit ce livre et avertit qu’il ne s’agit pas d’une biographie ordinaire de Nitzer Ebb puisque la vie de l’auteur aura presque autant d’importance que celle du groupe dans cette histoire entrelacée. Cette bagarre, moteur du livre, est d’une grande importance puisque l’auteur parvient à lire Front 242 sur le T-shirt de l’un des attaquants. Et découvrir Front 242, c’est « découvrir » l’EBM, un genre qui sera étroitement lié à la vie et à la carrière de Pedro Peñas Y Robles, notamment sous la forme de la musique du groupe anglais Nitzer Ebb. Dans Nitzer Ebb. The Man, the soul and the machine, l’histoire des compositeurs de tubes comme « Control, I’m Here » est analysée sous plusieurs angles : en tant que groupe clé d’un genre, mais aussi en tant que précurseurs de la techno. Le livre parcourt les disques du groupe, mais l’auteur s’arrête aussi sur des projets parallèles comme Fixmer/McCarthy ou des collaborations avec des artistes importants comme Recoil.

À partir de divers témoignages l’auteur reconstruit non seulement la carrière du groupe, mais son héritage, soit à travers un entretien avec Bon Harris, les anciens membres David Gooday et Simon Granger, Terence Fixmer, producteur clé dans la renaissance du genre, ou David Carreta, un DJ légendaire qui a débuté l’EBM française. L’histoire du groupe est imbriquée avec celle de l’auteur, parfois tragiquement, comme on le découvre dans le livre et on voit une époque où l’électronique prenait le dessus sur nos cerveaux, en passant de la route de Bakalao au moment où les jeunes producteurs ont réintroduit le style dans les discothèques. C’est dans les moments où l’histoire et la vie personnelle de l’auteur s’entrelacent que le livre est le plus intéressant, et cesse d’être une biographie de groupe typique.

Conformément à cela, la vision donnée des membres de Nitzer Ebb est assez humaine, peu idéaliste. Les premières années du groupe manquent un peu à l’histoire, mais comme le dit l’auteur, il écrit principalement sur ce qu’il a vécu, ce qu’il a vécu en tant qu’homme, en tant qu’âme et aussi en tant que machine. Ce livre représente la fin de la trilogie commencée par Pedro Peñas Y Robles avec ses livres sur Joy Division et Nick Cave.

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