De la côte ouest de Suède vient OctoLab, un duo qui a sorti son premier album rempli de magnifiques chansons de synthpop en 2007. Après un arrêt de quelques années, ils sont de retour avec plus de musiques et de très bonnes vidéos qui apportent une autre dimension à leur travail. Pour l’instant, voici leur histoire, mais cette histoire aura une suite…
—Vous avez tous deux commencé dans le groupe d’électro-pop Spektron, non ? Que pouvez-vous nous en dire ?
—Hé hé, oui c’était il y a longtemps, ça ne nous rajeunit pas ;-). Spektron était un projet de synthpop qui n’a pas duré très longtemps. On voulait faire un genre de musique synth un peu différente, et on a commencé OctoLab en tant que projet parallèle. Mais très vite, OctoLab est devenu notre projet principal.
—Pourquoi avez-vous choisi un nom comme OctoLab ?
—C’est une association de « octave » et « laboratorial ».
—Dans une interview, vous dites que les jeux vidéo et les films d’horreur vous influencent. Pouvez-vous en nommer certains qui ont influencé votre musique ?
—Oh, les bons jeux vidéo et films d’horreur sont nombreux, mais pour en mentionner certains : Final Fantasy, Zelda, Super Mario, Street Fighter, Soulcalibur, Alundra, Starwing, Shining force, Pacman et Last Ninja. On aime les films plus anciens comme: Les Griffes de la Nuit, La Malédiction, Vendredi 13, Hellraiser, Carrie, La Maison Près du Cimetière, Psycho, Shining et La Nuit des Morts-Vivants.
—Aimeriez-vous composer une bande-son pour un film ou un jeu vidéo ?
—Oui, absolument :-). On a travaillé sur la conception sonore et la musique de plusieurs courts métrages et différentes publicités. Notre chanson « Mind and Matter » figure dans le long métrage Dragonetti. On n’a encore jamais fait de musique ou de conception sonore pour le jeu vidéo, mais on en rêve 🙂
—Que pensez-vous de votre premier album The Timeless Room, 13 ans plus tard ? Vous jouez encore quelques chansons de cet album en live, non ?
—13 ans, le temps passe vite. Eh bien, beaucoup de choses ont changé depuis, on a un meilleur équipement ou peut-être qu’on s’en sert mieux 😉 On a également beaucoup appris les uns sur les autres et sur nous-mêmes. À l’époque, on avait beaucoup plus de temps pour enregistrer et souvent, on changeait les choses et recommençait depuis le début. Une grande partie de nos enregistrements est partie en fumée lorsque notre ordinateur est tombé en panne, c’est dommage. C’est amusant de jouer les vieilles chansons maintenant avec notre nouvel équipement.
—Pourquoi le groupe s’est-il arrêté pendant quelques années ? Certains d’entre vous travaillaient-ils sur d’autres projets ?
—On a tous les deux commencé à étudier, puis on a trouvé de nouveaux emplois et formé une famille, etc. On vivait à Göteborg et on est retournés vivre dans la ville natale d’Arielle à Lysekil quand notre deuxième enfant était en route. On a également déménagé quatre fois par la suite en 3 ans avec les enfants et un studio. C’était intense 😉. Pendant ce temps, Fredrik et Martin Bloom ont commencé Göteborgselektronikerna et OctoLab n’a fait que quelques remixes pour d’autres groupes. OctoLab a fait son retour quand des gens de Lysekil nous ont demandé si on pouvait jouer pour un festival de la ville. On a accepté et c’est là qu’on s’est demandé pourquoi on avait arrêté. On adorait jouer, alors de retour chez nous, on a commencé à travailler sur la chanson « Caravan ».
—Le groupe a fait son retour avec To Be Continued et le tube « Caravan ». Que pouvez-vous nous dire sur l’écriture et l’enregistrement de ce mini-album ?
—On adore tous les deux le cinéma et Fredrik travaille également en tant que concepteur sonore pour le cinéma. Pour ce mini-album, on a également tourné une saga de clips vidéo réalisés par Jonas Wolcher. Arielle travaille différemment maintenant. Quand elle écrit des chansons, elle commence souvent à rédiger de petits manuscrits. Elle a tout un film en tête et choisit des morceaux du script sur lesquels elle chante. On travaille mieux ensemble pour la composition et parfois, c’est comme si les chansons s’écrivaient elles-mêmes. Comme on a moins le temps pour le studio, on envoie nos chansons à notre ami Björn Marius Borg (connu sous le nom Code 64 et Xenturion Prime) qui les mixe et s’occupe de la coproduction. Xenturion Prime a également fait un remix de « Better Be Safe Than Sorry » pour ce mini-album.
—L’année dernière, le groupe a sorti l’EP Petite Little People. Selon vous, comment le son d’OctoLab a-t-il évolué ces dernières années ?
—On aime jouer différents types de synth et collaborer avec d’autres personnes. Pour la chanson principale du vinyle: « Petite Little People », on a travaillé avec le producteur Martin Zeidner. Pour le remake de la chanson « Made On Stage » pour une version live lors d’un événement Beatbox en Suède, on a travaillé avec Tobias Hietala. Après ce concert, plusieurs personnes nous ont dit qu’elles aimaient cette version, on a donc décidé de la sortir en tant que mix différent sur le vinyle.
—Vous avez aussi fait les différents mix de la chanson, non ?
—Oui, la deuxième chanson de « Petite » est une version dépouillée et la troisième version de « Petite » un vendredi où Fredrik se sentait inspiré 🙂
—Vous faites beaucoup de vidéos pour vos chansons, dans quelle mesure participez-vous à la création de ces vidéos ? J’aime vraiment l’idée derrière la vidéo de « The Conclusion ». Et les références aux films d’horreur italiens de certaines de vos vidéos.
—Arielle est très impliquée et est la productrice des vidéos, et Fredrik travaille ensuite sur la conception sonore. On adore les vieux films d’horreur et le style rétro, les films d’horreur des années 80 et italiens. Leur ambiance, la musique, les effets, les acteurs ont tous quelque chose de spécial. On aime flirter avec ce genre pour nos vidéos et Jonas Wolcher (Mr. Zombie), le réalisateur de cinq des vidéos était parfait pour la saga des clips de To Be Continued…. On aime également impliquer de nombreuses personnes pour différents projets. Beaucoup d’entre elles travaillent sur plusieurs projets. Ida-Karolin Johansson, une actrice suédoise qui joue dans 6 de nos vidéos a également réalisé la vidéo pour « Petite little People ». Pour notre prochaine vidéo « Aim For His Head », Henrik Johansson réalise et tourne en même temps. Arielle est accro à la réalisation de vidéos et on adore les faire. On ne réalise pas nécessairement de vidéo pour la meilleure chanson. On choisit la chanson avec la meilleure idée vidéo. La vidéo de « Caravan » a remporté un prix au festival du film 12 Moths Film Festival et « A Reason To Erase » et « Petite Little People » ont été nominées dans plusieurs festivals de films à l’échelle internationale.
—Que pouvez-vous nous dire du nouvel album sur lequel vous travaillez actuellement ?
—On a l’impression de travailler jour et nuit et l’inspiration semble toujours choisir minuit pour se manifester dont on manque un peu de sommeil… le nom de l’album est Mystery Park, ce qui le décrit bien. La magnifique illustration a été réalisée par Tor Rafael Raael. La pochette a été faite de la main de Niclas Blyh pour Blyh Media. L’album sera disponible sur CD et sortira chez Electroshock records & POPoNAUT ! On a également choisi de travailler avec Martin Zeidner en tant que producteur pour trois des pistes et Björn Marius Borg pour le mixage et producteur supplémentaire pour une piste. On travaille aussi avec Tobias Hietala pour le mixage et la production supplémentaire de trois autres titres. Cet album présente une variation dans le genre de synth et contient des solos de synthé, une synthpop accrocheuse des années 80, des histoires de fantômes dansantes plus sombres et une conception sonore. On voulait donner aux auditeurs le sentiment d’être dans un film pour certaines des pistes. L’album comporte aussi des morceaux expérimentaux.
—Quels sont les projets du groupe pour le futur ?
—On a autre chose en préparation, d’autres concerts sont prévus. Notre année 2019 a été chargée. On prévoit en outre d’enregistrer une vidéo de plus tirée de notre prochain album Mystery Park et une autre vidéo pour le prochain disque qu’on sortira.