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Interview : Irish Coffee

par François Zappa

Irish Coffee sont une institution du hard rock des années 70. Le premier disque du groupe belge est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de l’époque pour les fans du genre. On a parlé avec William Souffreau, le chanteur, guitariste et membre fondateur. Ils seront le plat principal de la journée «50 Years of Woodstock» qui aura lieu le 14 août comme présentation du W-Festival. L’homme ne vit pas seulement de musique des années 80.

—Comment décririez-vous la musique de The VooDoo, la première incarnation d’Irish Coffee et qui étaient les membres du groupe ?

On jouait principalement des reprises de Deep Purple, Spirit, Led , Cream, Ten Years after, Beatles…. On avait aussi la chance de jouer toutes les semaines dans la même discothèque, «El Gringo». Les membres du groupe étaient les mêmes que pour notre premier single, Masterpiece /The Show. Après ça, je suis passé à la guitare et on a trouvé un nouveau bassiste pour enregistrer l’album.

—Comment était la fin des années 60 en Belgique ?

En Belgique, il fallait chercher la bonne musique, car la radio locale n’était pas trop portée sur le «rock n’ roll». On écoutait Radio Caroline et on allait à Londres pour acheter des disques.

—Quelles étaient vos influences ? Cream? Uriah Heep? Deep Purple?

Oui, surtout ces groupes, mais j’écoutais aussi du jazz-rock et du blues. J’ai plutôt un esprit ouvert en ce qui concerne la musique moderne. J’aimais aussi la musique classique. On peut entendre ces influences dans mon travail du début.

—Le groupe a l’air d’avoir de nombreux fans parmi les métalleux, et est considéré comme une influence du genre. Aimez-vous le metal ?

Pas vraiment, mais j’aime Motorhead. On a joué en première partie du groupe avec Joystick en Belgique dans les années 80.

—Pourquoi Irish Coffee ? J’ai lu que votre manager avait changé le nom du groupe, non ?

Oui et non, on n’aimait pas le nom, mais après toutes ces années, ça n’a plus d’importance. En plus, un Irish Coffee avec un peu de Cream, c’est délicieux !

—Pourriez-vous nous décrire les concerts d’Irish Coffee dans les années 70 ? Le groupe jouait beaucoup de reprises, non ?

Ici, en Belgique, on était un groupe culte. C’est pour ça qu’on devait jouer des reprises. Mais on avait bon goût, et tout le monde aimait la façon dont sonnaient les chansons. On essayait de les jouer avec la même énergie que celle des chansons originales.

—Comment s’est passé l’enregistrement du premier album ?

On a enregistré en 4 jours sur un 8 pistes, ici, en Belgique. Pas beaucoup de trucs, mais beaucoup d’énergie. Peu d’enregistrements superposés, mais tout enregistré en une prise, à l’exception des voix et de la guitare principale. Très inspirant.

—Le single «Witchy Lady», une belle chanson, set la dernière publication du groupe. Pensez-vous que ce morceau aurait dû avoir plus de chance ?

Oui, on arrivait à un tournant. On avait un nouveau guitariste, et les chansons étaient plus blues rock. J’aime toujours «I’m Hers».

—En novembre 1974, le groupe a un accident de voiture. L’un des membres du groupe est mort et un autre a été blessé. Par la suite, le groupe s’est séparé. Vous n’étiez pas impliqué, mais quels sont vos souvenirs de ces jours ?

C’était des jours tristes… Je ne ferai pas de commentaire, désolé.

—Après ça, le groupe renaît sous le nom de Joystick, et change de style de musique, pour évoluer vers quelque chose de plus jazz-rock et funk. Était-ce une façon d’être en accord avec l’époque ou le groupe commençait-il à s’intéresser à ce genre de musique ?

C’est toujours moi qui écrivais les chansons, mais avec Tony Boast et Raf Lenssens, le groupe a pris une autre direction. Mais c’était plus difficile d’obtenir un contrat. On a fait quelques enregistrements, mais ils n’ont jamais été utilisés.

—Vous aviez un groupe de reprise, Oh Boy, mais quelles reprises faisiez-vous ? Pourriez-vous nous en dire plus sur votre expérience avec ce groupe ?

Que puis-je dire… On s’est bien amusés, et on a fait beaucoup de concerts en Belgique, en Hollande et en France. On reprenait les groupes des années 60 à l’occasion de bals et de foires. Parfois, on jouait plus de cinq heures.

—L’un de vos autres «projets secondaires» est Blink, que vous montez avec d’autres membres d’Irish Coffee. Le groupe a sorti deux disques. Comment êtes-vous passé du hard rock o rockabilly?

J’ai grandi dans les années 50 et 60, et avec mon premier groupe, je chantais des chansons de Buddy, Elvis, Cliff, Eddie, et autres. Je crois que Lemmy avait aussi un groupe de rockabilly.

—Pour les fans d’Irish Coffee, lequel de vos albums solos recommanderiez-vous ?

Been away too Long. Mais mon dernier, Tobacco Fields est aussi du bon rock n’ roll, avec Jean–Marie Aerts, Steven Janssens & Walter Broes à la guitare.

—Le groupe a ressorti le premier album avec votre propre maison de disque, Voodoo Records. Avez-vous sorti d’autres disques avec cette maison de disque ?

Non, c’est la seule chose qu’on a faite.

—Irish Coffee s’est de nouveau réuni pour la première fois en 1993, mais jusqu’en 2002, le groupe n’a pas redonné de concerts de façon régulière. Que s’est-il passé pendant ces années ?

Je pense que personne ne voulait écouter ces groupes des années 70 à l’époque. En plus, on n’avait pas de manager décent comme maintenant. On peut le voir avec les autres groupes de l’époque, les gens commencent à aimer plus les groupes de reprise que les originaux.

—Le groupe a sorti un nouvel album en 2004. Était-ce difficile d’écrire de nouveau pour Irish Coffee? Certaines chansons étaient celles de Joystick, pas vrai ?

Je crois que j’ai composé de bonnes chansons avec Joystick, et c’est dommage que personne ne les écoute. Je le referai sur le prochain album.

—Le nom de l’album Revisited, sorti en 2013, donne l’idée de vieilles chansons qui ont été de nouveau enregistrées. Pourquoi avoir choisi ce titre ? Comment l’album a-t-il été reçu ?

J’ai fait cet album avec un trio, et j’ai choisi de le faire plus R&B dans l’esprit de Rory Gallagher… On était déjà très loin du son classique d’IC, mais les chansons étaient nouvelles et très différentes d’IC.

—Dans When the Owl Cries, de 2015, le groupe a réenregistré une face B de 1973, «I’m Alive». Était-ce un genre de déclaration ?

Ouais, et j’espère bien faire ce travail pendant longtemps !

—Quels sont les plans d’Irish Coffee pour le futur ? Un nouvel album ?

J’ai de nouveaux musiciens, on va composer un tout nouvel album avec de super chansons ! Et on va devenir célèbres !

—Le groupe va faire partie de la nuit années 50 de Woodstock au the W-Festival, que peut-on attendre de votre concert ?

Je crois qu’on va donner un concert de «50 ans de rock n’ roll» de l’ancien et du nouveau IC ! J’espère qu’on se verra là-bas.

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