Bien qu’il ait plu pendant le concert de Boytronic lors du festival belge Sinner’s Day, un grand nombre de fans sont restés à danser sous la pluie pour assister à leur performance. Heureusement, elle s’est arrêtée avant la légendaire « You ». On a pu apprécier ce classique des années 80 tout en admirant un arc-en-ciel, qui ne pouvait pas mieux tomber, apparu derrière nous. Nous avons parlé avec James Knights, chanteur aux côtés de Holger Wobker du groupe de synthpop.
Photo d’en-tête : Oliver Lindner
—James, te souviens-tu du moment où tu as écouté Boytronic pour la première fois ? Étais-tu fan de leur musique avant de faire partie du groupe ?
—Oui ! Ça s’est produit lors d’une soirée dans une boîte de nuit pas très loin de Salzbourg. J’avais donné un concert avec mon ancien groupe Scarlet Soho et le DJ a joué « YOU ». Tout le monde s’est mis à danser. J’ai dû lui demander ce que c’était !
—Écoutais-tu de la musique disco et du HI-NRG avant ? Quel genre de musique t’intéresse en général ?
—Au fil des ans, j’ai pris goût au disco et au HI-NRG. J’aime les détails de la programmation, et je peux utiliser bien plus ma voix. Pendant des années, j’ai aimé l’EBM plus traditionnel et la synthpop britannique, mais j’ai été un peu désillusionné par ce son au fil du temps. C’était une bonne idée de mélanger un peu tout ça !
—Lorsque tu étais chanteur de Boytronic, quelle était ton approche des anciens titres ? Essayais-tu de chanter les chansons de la manière la plus similaire possible à celle des originales ?
—Je chante toujours dans Boytronic avec Holger ! Mais oui, c’est un peu difficile d’expliquer l’approche. On a une voix très différente, mais dans le contexte d’un live, elles sont tout aussi émotives. Tant qu’on joue les bonnes notes, c’est bon.
—Ton premier album avec « Boytronic » était Jewel. Tu peux nous parler un peu de cette expérience ?
—La compo de mon premier album avec le groupe s’est avérée intéressante. Les chansons étaient déjà écrites, alors quand je suis arrivé, j’ai fait de mon mieux avec l’existant. Certains morceaux comme « Mad Love » et « Time After Midnight » m’ont beaucoup plu, mais le reste n’était pas dans le style de Boytonic. Pas terrible, donc.
—Pourquoi as-tu quitté l’incarnation précédente du groupe ?
—L’accord qui lui permettait d’utiliser le nom du groupe avait expiré.
—Comment as-tu rencontré Holger ?
—Par Facebook !
—Comment s’est déroulée la composition de The Robot Treatment ? C’était facile de collaborer ?
—Tout s’est passé très vite. Je programmais jour et nuit ! On voulait simplement préparer une version le plus rapidement possible, pour nous lancer sans délai. J’en suis très fier.
—Pledge Music a fait faillite quand tu cherchais à obtenir de l’argent pour financer The Robot Treatment. Tu as réussi à obtenir l’argent ? Est-ce que ça a posé problème pour la sortie de l’album ?
—Malheureusement, Pledge a pris l’argent et on en a pas vu la couleur. De nombreux autres artistes ont également eu des problèmes. Au final, on a financé l’album par nos propres moyens, ce qui nous a mis à rude épreuve d’un point de vue financier pendant un moment. Heureusement, nos fans ont compris la situation et ne nous ont pas blâmés pour la faillite de Pledge Music.
—Tu as utilisé uniquement des synthés analogiques pour cet album, pourquoi les préfères-tu ?
—Ils sont réels ! Tu peux les toucher ! C’était agréable de donner vie à ces superbes chansons grâce aux machines. Parfois, ils étaient désaccordés en raison de leur âge. Si ça sonnait bien, on gardait les sons.
—En quoi The Robot Treatment est une continuation du deuxième album de Boytronic ?
—J’ai l’impression qu’ils sont liés d’une certaine façon. L’écriture est basée sur les chansons, et est moins prévue pour le dancefloor.
—Votre dernier album est un album de remix. De grands noms, comme The Invisible Spirit et Leæther Strip, ont collaboré. Comment as-tu eu l’idée de l’album et sélectionné les artistes ?
—C’était une idée délibérée de faire en sorte que The Robot Treatment ait un son rétro et vintage. On a pensé que ce serait bien de créer des mixes modernes des chansons. Ils devraient être joués dans les clubs et sur le dancefloor ! On a fait appel à quelques bons amis, qui nous ont donné un coup de main.
—C’est l’heure de nos questions sur les projets secondaires. James, ton autre groupe est KNIGHT$, et tu as sorti un album avec ce projet l’année dernière. —Que peux-tu nous en dire ?
—J’ai créé KNIGHT$ aux alentours de 2016. Je voulais créer un nouveau projet où je pourrais utiliser davantage l’étendue de ma voix, en chantant un peu plus haut et en travaillant avec des styles peu familiers comme le Hi-NRG et l’Italo-Disco. J’adore ce que je joue avecKNIGHT$. Ça m’a fait un véritable choc de découvrir que mon album Dollars & Cents est aussi populaire en Amérique latine. Je ne m’y attendais pas du tout !
—Tu fais aussi partie du groupe Demokratie, n’est-ce pas ? Tu peux nous en parler ? Est-ce difficile de mener à bien autant de projets en même temps ?
—J’aime collaborer et chanter pour d’autres projets de temps en temps. Ça me permet d’entraîner ma voix. Manfred de Demokratie est un bon ami, et je l’aiderai toujours dès que possible, car sa façon de composer n’a rien à voir avec la mienne.
—Et maintenant, retournons dans le passé. Ton premier groupe était Scarlet Soho, non ? Quels sont tes souvenirs de cette époque ?
—J’écoutais Scarlet Soho quand j’étais ado. Le groupe a été créé dans la petite ville où j’ai grandi. Ce groupe nous a appris, à moi et à mes amis, tellement de choses sur l’enregistrement et les concerts. On a enregistré 3 albums studio, au final ! De temps en temps, je réécoute les chansons et c’est agréable d’entendre comment nous avons progressé au fil des ans. Certains des premiers enregistrements sont même assez drôles. On a passé de bons moments…
—Quels sont tes projets pour l’avenir du groupe ? Un nouvel album ?
—On travaille sur un nouvel album en ce moment même ! On prend notre temps car on ne veut pas se précipiter, mais l’album sonne bien et je suis sûr que les fans vont l’adorer, tout comme nous.