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Drifting In Silence – False Awakening

par Rémi

Nous découvrions quelques semaines plus tôt le compositeur Derrick Stembridge avec Existence, l’excellent album de son projet Unkowndivide. Cet été, l’artiste est de retour via Drifting In Silence, son principal projet. Avec False Awakening, c’est un voyage musical désincarné que Derrick Stembridge nous propose de vivre. Paru le 28 mai 2021, False Awakening est disponible au format numérique et au format cassette.

La dimension de False Awakening est éminemment poétique et philosophique. Elle explore à travers sept paysages sonores énigmatiques la nature, la matière des rêves et les théories de Carl Jung sur le sujet.

L’immersion est douce et progressive. « Silent Patterns » émerge du silence avec un accord lumineux dont la trame mouvante emporte l’auditeur vers des mondes éthérés. « Myth of Memory » semble plus proche de nous, plus terrestre et familier grâce au sound design d’eau qui gargouille et d’oiseaux qui chantent. L’ambiance de synthétiseur qui embrasse la quasi-totalité du spectre sonore pourrait rappeler certains moments contemplatifs de l’excellent Death Stranding, chef-d’œuvre vidéo ludique d’Hideo Kojima. Plus abstrait, « Unknown Archetype » propose une texture sonore dissonante d’où émerge une mélodie jouée au piano dont les notes pourraient se compter sur les doigts d’une main. L’ambiance de « The Shadow » conduit l’auditeur en un lieu plus mystérieux, tout aussi épuré musicalement que le titre précédent. Après « Abstract Dreams », morceau assez sombre, la lumière revient avec « Preconscious Mind ». Pour finir, « False Awakening » ravit l’oreille par ses harmoniques de guitares qui vogue sur un océan de synthétiseurs.

Avec ses drones, ses textures sonores en constante évolution et ses mélodies minimalistes qui émergent d’une brume de synthétiseurs, False Awakening invite l’auditeur au cœur d’un univers à la fois étrange, empli de sérénité et parfois un peu surréaliste. Là, en un lieu situé entre lumière et obscurité, à la frontière de la conscience et de l’inconscience, subsiste un trésor de rêverie accessible grâce à une musique capable de plonger l’esprit dans un état méditatif. Musique dont les textures sonores rappelleront à certains les couleurs de Vangelis, Robert Rich ou de Max Richter.

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