Après avoir écouté Antimatter, je peux comprendre d’une certaine façon le voyage vécu par Violeta lors de l’écoute de l’EP antérieur de CYTO, Dark Matter. À l’origine de l’univers, la matière et l’antimatière existaient en proportions égales. Tel le Big Bang, « Black Light » représente le point de départ de la création de cet EP, qui associe à la perfection la voix d’Arc Morten et de Christoph Schauer. Je ne sais pourquoi, mais « Higher Love » de Depeche Mode, s’est présentée à moi dès les premières notes.
Avec son rythme extraordinaire du début à la fin, « Dressed To Creep » est la continuation parfaite de ce commencement paisible. Son riff répétitif mais judicieux allié à la voix d’Arc en fait ma chanson préférée de l’album.
L’EP redescend d’un cran avec « Awake », bien l’interprétation et les paroles sont probablement les plus poignantes de l’album. Pour autant, ce dernier n’est aucunement plat, tous les morceaux suivent des lignes différentes. « River Runs Red », chanson plus pop et dansante que le reste, est en revanche une critique claire adressée au monde qui nous gouverne.
Décélération de particules avec « Antimatter », morceau assez lent qui donne son titre à l’EP, dont les deux dernières minutes mettent en valeur le roulement de tambours. « Flashlight » est, sans aucun doute, le morceau plus obscur de l’EP. Son rythme évoquant celui des battements du cœur, s’estompe lentement, jusqu’à toucher la fin, partageant le même destin que le protagoniste. Malheureusement, un trending topic de ces derniers jours.