The Complexity, le groupe qui de 2015 à 2016 a rendu la nuit madrilène un peu plus intéressante est de retour ! Le 10 octobre, ils ont sorti un nouveau morceau, « Un día en Texas », troisième apéritif de son premier disque officiel, et, bien sûr, ils joueront au DarkMad le 26 août prochain. Des synthés, de la terreur et beaucoup d’argent.
—Que pouvez-vous nous dire sur les débuts du groupe ? Vous l’avez créé en 2013, c’est bien ça ?
—Oui, en 2013. On a décidé de commencer à composer de la musique. On est passé de l’écoute obsessive de la musique à la composition. On sentait qu’on avait besoin de le faire. On a commencé à jeter les bases de The Complexity aujourd’hui. C’était le bon temps, tout coulait comme de l’eau de source. On se voyait le week-end et on composait des chansons. C’était dingue. On composait une chanson par week-end. Ça nous a pris environ six mois pour avoir une quantité décente de bon matériel.
—Le groupe a joué dans les discothèques les plus importantes de Madrid. Que pouvez-vous nous raconter sur votre expérience de la scène de la capitale ?
—C’est en live que le groupe devient plus intéressant. C’est là où on saisit vraiment le sens de The Complexity. Villain balance des tonnes de trucs sur scène. Vous pouvez comprendre notre concept et de quoi on parle dans nos rares paroles. Nos lives sont intenses, et c’est tout ce qu’on recherche. On a vite compris ça, et en général, on s’amuse bien en concert.
—Quels groupes vous ont-ils influencé ?
—Tout ce qu’on a écouté nous inspire, pour le meilleur ou pour le pire. New Romantics, Psychobilly, Industrial, EBM… The Human League, Visage, Yazoo, Ultravox, Nick Cave, The Cramps, Bauhaus, Tones On Tail, Skinny Puppy*, Test Dept, Laibach, Klinik, Vomito Negro, Moev (oh Moev), Front Line Assembly, SA42*, The Neon Judgement*, Alien Sex Fiend. Tribantura, Shift, Aircrash Bureau Aimless Device and Sheep On Drugs. Front 242, Severed Heads, Absolute Body Control and Bigod 20. The Invincible Spirit… attendez, je dois mettre fin à cette liste, je vais terminer sur Lassigue Bendthaus.
—Le slogan du groupe est « Synthesizers terror money », n’est-ce pas ?
—Oui, Synthesizers Terror & Money. Un cadeau envoyé par l’homme gentil des Enfers*.
—Pensez-vous que l’EBM est le style qui décrit au mieux la musique du groupe ?
—Non. On ne veut pas créer ou être inclus dans l’EBM. Si notre musique sonne comme de l’EBM, alors il va falloir qu’on arrête.
**On veut juste créer des expériences intenses. On veut vous terroriser. On veut votre joie.**
—Vous avez enregistré le premier album du groupe en 2014. Peut-on le trouver uniquement sur soundcloud ? Pouvez-vous nous dire autre chose à ce sujet ? On y retrouve la seule chanson en espagnol du groupe.
—Oui, on l’a appelé The First Chapter. Il est composé de chansons comme « The Day », « The World Is Dead », « The Northern Sight », « Control » ou « Sleepwalk ». On les a jouées pendant les 2 ou 3 premiers concerts. Ensuite, on a créé une nouvelle chanson par nouveau concert. En un an environ, à la Sala Intruso (3 fois), à la Caracol, à l’Arena, au Moroder Club et à Corredera. Ce dernier concert était de la merde, et on le maudit encore. Enfin, on a joué dans la Sala Siroco, et c’était notre dernier concert, il y a cinq ans environ. Ça fait un total de 8 chansons qu’on a décidé de rassembler dans un second chapitre. Oui, il y a une chanson en espagnol, un hommage à Paralisis Permanente, « Un día en Texas ». Elle se trouve sur The First Chapter. Il y a quelques mois, on a commencé à travailler avec une grosse entreprise, +Greed Inc. En partenariat avec Fantaxtik, on a décidé de rassembler les morceaux de façon différente. Ce sera le premier album « officiel » produit. On ne sait toujours pas son nom.
—Votre premier concert a eu lieu en 2015 dans la Sala Intruso. Comment s’est-il passé ? Le groupe y a joué plusieurs fois ?
—Oui, on a donné notre premier live dans la Sala Intruso. On adore cet endroit, on s’y sent comme en Enfer. On n’oubliera jamais.
—Le groupe a-t-il fait une pause ces deux dernières années ?
—Il y a quatre ans, notre Villain adoré a déménagé à NYC. Ça ressemblait vraiment au début de la fin, mais on a composé de nouveaux morceaux. J’irais même jusqu’à me hasarder à dire qu’on s’est réinventés, mais vous ne verrez rien de tout ça pour notre prochain concert au DarkMad. Pour le moment, on est toujours The Complexity que tout le monde attend. Des synthés, de la terreur et de l’argent. Beaucoup d’argent.
—Vous vivez aux États-Unis. Que pouvez-vous nous dire de votre expérience là-bas ?
—NYC est une grosse merde, une expérience malfaisante qui continue aujourd’hui. L’inspiration qui vient de la terre de la peur est très grande, et va vous couper le souffle, car on la retrouve dans tout notre nouveau matériel.
—Selon vous, la politique appartient-elle à la musique ?
—À 100 %. En réalité, tout appartient à la musique. C’est juste qu’on s’intéresse à la société, et aux méthodes de contrôle et au pouvoir qui règnent actuellement sur le monde.
*Le jeu de l’argent : l’instrument de gouvernance le plus puissant du monde n’est pas un gouvernement ni une corporation. C’est plutôt le système financier mondial dont on est en train de perdre dangereusement le contrôle.
—Le premier single du groupe s’appelle « Leaders ». Pourquoi avoir choisi cette chanson ?
—Greed Inc. adorait le morceau et on adule Greed Inc. (rire maléfique de Villain).
—Vous avez travaillé avec Big Toxic pour tout l’album ou uniquement pour le single ? Il sera publié par Fantaxtik Records, n’est-ce pas ?
—C’est exact. Il a travaillé sur les 7 morceaux sélectionnés pour ce premier disque.
—À part l’album, que nous réserve The Complexity ?
—Ça nous a pris quatre ans pour le sortir et on doit tuer l’EBM qui se terre en nous. Attendez-vous à l’inconnu, désormais.
—Que pouvez-vous avancer sur votre concert au DarkMad ?
—Vous aurez les The Good Guys From Hell® pendant 40 minutes sur scène. On restera pour toujours dans vos esprits. Ça va être hallucinant.