Pigs of The Roman Empire est un quatuor de post-punk originaire de Melbourne aux influences de sludge rock. Ce n’est pas pour rien que le nom du groupe provient d’un album enregistré par Melvins avec Lustmord. Dans leur premier EP, Seasick, le groupe tient les promesses dont il nous faisait part dans les huit minutes de Hitchcock, son premier single de décembre 2017. Le groupe a continué d’évoluer avec Johnny The Boy (mars 2018) et Every Bird in The Flock (septembre 2018). C’est en mars 2020 qu’a vu le jour leur dernier EP, composé de quatre morceaux, que vous pouvez écouter ici.
De l’Europe, nous avons une image idyllique de l’Australie, du moins en termes de rock. Une image créée par des groupes comme The Saints, Radio Birdman, Beast of Bourbon, The Stems ou les incroyables Birthday Party, que même l’existence de Savage Garden n’a pas réussi à ternir. Et c’est l’une des choses que nous mettons en évidence sur l’album : la musique est crédible et honnête.
Seasick commence de la façon la plus sombre possible avec « Distressor », un morceau qui augmente progressivement en intensité en même temps qu’un peu de lumière le pénètre. L’influence du sludge dans le rythme lourd et oppressant qui le domine est perceptible. « Process » met en évidence le rythme martial des tambours qui, avec la guitare, parviennent à vous hypnotiser jusqu’à l’arrivée au point culminant. Les paroles de ces deux chansons nous ont semblé très intéressantes. L’instru « The Space Between All Things » peut nous rappeler un peu le post-rock de la fin des années 90, encore une fois d’une grande intensité. L’EP se termine sur « Goat and Crab », qui commence en duo passionné avec Adele Yeoman et se termine, comme le reste des chansons de l’EP, par un orage.