Bien qu’étant un groupe relativement récent (formé en 2014), Ötzi ont un son totalement reconnaissable, unique, particulier… leur post-punk sombre, agressif, accéléré par des mélodies qui collent à la peau et qui nous donnent envie de mettre le feu à la piste de danse, rappelle les années 80. D’ailleurs, les sons et les voix qui évoquent des classiques tels que Siouxsie and the Banshees, The Cure, Xmal Deutschland, Fangs of Fur, Totenwald ou The Black Death, mais aussi des groupes plus récents comme Soviet Soviet, Pawns ou The Bellicose Minds.
Leur premier album, Ghosts (2017), a remporté un véritable succès. Pour ce deuxième album, Storm, les fans n’ont certainement pas été déçus. Storm, comme son nom l’indique, est une tempête sonore, la tempête en tant que concept dans Kafka sur le rivage de Murakami : peu importe la façon dont vous avez survécu, peu importe si elle est terminée… une chose est certaine : vous ne serez plus jamais la même personne.
Depuis le 22 mai, Storm est disponible sur CD, vinyles et formats numériques chez Artoffact Records : 10 titres d’adrénaline pure. L’album commence avec « Moths », idéal pour transmettre le concept de changement, de renouvellement, de transformation, et véritable hommage à « Christine » de Siouxsie and the Banshees. La mélodie et les lignes de basse sont hypnotiques.
Nous continuons avec « Hold Still », et, contrairement au titre qui donne son nom à la chanson, le morceau donne envie de tout faire sauf rester immobile, tellement il est magnifique… Le refrain, quant à lui, est totalement inspiré du célèbre « I Melt With You » de Modern English.
« Tunnels » représente la désolation, la chute avant la résurrection, tandis que le passionnant « Scorpion » et son pur post-punk, présente quelques rythmes frénétiques qui vous feront certainement danser.
La voix sensuelle de « Ballad of Oiwa » contraste avec « Contagious », dans lequel, comme si on voyait la dynamique de l’album, on revient aux rythmes du vertige. C’est sans aucun doute mon morceau préféré de l’album : très accrocheur, puissant et dansant. Dans la même lignée, on retrouve « Eight Cups » et « Outer Bounds », d’authentiques proclamations d’amour-propre et de résilience.
« 15 Stars » possède d’incroyables guitares, la voix est très rock’n’roll, et s’intègre parfaitement dans ce morceau qui se distingue par son style. « Storm » donne à la fois son nom à l’album et le conclut. Beaucoup plus atmosphérique et dense que les précédents, c’est un symbole de l’abandon de la zone de confort et de notre monde tel que nous le connaissons.
Cet album est incontournable, très personnel, un chant d’amour de soi et d’autonomisation, avec un concept très original, qui parle non seulement du passage de la tempête, mais qui révèle également qui nous sommes devenus après elle.