Au Garage, on a toujours adoré chaque nouvelle sortie du pionnier de la minimal synth Philippe Laurent. Le musicien français, aussi connu sous le nom de Hot-Bip a sorti un nouveau morceau improvisé l’année dernière, pendant qu’on mangeait notre repas de Noël. Pour cette nouvelle année, on a également reçu la nouvelle de la publication du morceau intitulé « Dracontopode », qui sortira sur la longue compil Serendip Lab 10 ans, où chaque artiste ayant joué à ce festival contribue avec une chanson. L’année dernière, le festival allait célébrer son 10e anniversaire, puis a été annulé à cause de la COVID.
Parfois, pas aussi souvent qu’on le souhaite, nos désirs deviennent réalité, et c’est le cas ici. Lorsque j’ai écrit la critique du premier morceau « Improvisation 01 », j’ai demandé à avoir une deuxième partie. Et la voilà, une toute nouvelle impro de plus d’une demi-heure. Si dans le premier morceau, l’instrument principal était la guitare, ici le musicien a utilisé une basse électro acoustique Fender et tout un tas de pédales : StompLab IB Vox, SE-50 Boss, A3 Korg, SX-700 Boss, Element XP Digitech, G1 XFour Zoom et DD 500 Boss x 2, créant ainsi un morceau bien trempé. Le morceau commence sur une basse funky accompagnée très vite par une belle mélodie au synthé. Petit à petit, la chanson ralentit, et on entend des bruits de musique industrielle jusqu’à la fin, plus sombre et apocalyptique, rappelant la musique de Ben Frost ou Roly Porter. J’ai le droit de demander une troisième partie ?
Dans la compilation Serendip Lab 10 ans, on retrouve, outre Philippe Laurent, quatre-vingt-neuf artistes, dont Pierre Bastien et Henriette Coulouvrat. « Dracontopode » dure environ 10 minutes. Philippe joue de la guitare pendant les premières minutes de ce nouveau morceau qui commence sur un riff très rock au rythme rapide, suivi très vite des synthés qui deviennent à nouveau les protagonistes, et brillent spécialement dans la partie centrale du morceau. Au final, les guitares reviennent, un peu comme au début.