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Interview : The Mission (II)

par François Zappa

Aujourd’hui nous vous présentons la deuxième partie de l’interview avec Wayne Hussey, chanteur mythique de The Mission, qui allait jouer avec son groupe au Sinner’s Day Special, célébré du 30 octobre au 1er novembre. Malheureusement, le groupe a dû annuler son concert, mais nous ne souhaitions pas retarder plus la publication de la suite de l’interview. Finalement, The Mission sera l’une des têtes d’affiche du Sinner’s Day Special, qui aura lieu sur la plage d’Ostende le 24 et 25 juin de l’année prochaine.

—Tout semblait parfait dans votre album Aura de 2001. Comment les choses avaient-elles évolué pendant ces 5 ans entre cet album et le précédent ?

—J’ai dissous le groupe en 1996 et on s’est à nouveau réunis en 1999. On a tourné en Amérique, donné quelques concerts où on s’est plutôt bien amusés. En continuant, on s’est rendu compte qu’on avait besoin de nouvelles chansons. On voulait enregistrer un nouvel album. Je trouve l’écoute d’Aura difficile, en raison de la technologie de l’époque. À mes yeux, c’est un album numérique. En gros, on a utilisé de la nouvelle technologie et ça s’entend. Aujourd’hui, l’enregistrement numérique est bien meilleur. Je pense que cet album était, par ma faute, presque prévu pour correspondre au son de The Mission. Je pensais que The Mission avait un certain son, et non pas un son qui évoluait naturellement. L’album comporte de bonnes chansons, et tout n’est pas à jeter, mais j’ai du mal à l’écouter.

—Mais le public l’a aimé.

—Il remplissait les critères qu’attendaient les fans d’un album de The Mission pour notre comeback. À la différence de Mask ou de Neverland ou Blue, Aura ressemble à un album de The Mission. Il nous a permis de faire notre retour.

—The Mission s’est séparé et s’est reformé deux fois. Est-ce difficile d’imaginer une vie sans The Mission ?

—J’essaie constamment d’imaginer ma vie sans The Mission. Tout serait plus simple. C’est comme une addiction. L’année dernière, j’ai passé la majeure partie de mon temps à la maison et honnêtement, le groupe ne me manque pas vraiment. Mais dès qu’on se retrouve pour répéter, et qu’on commence à nouveau à faire ce bruit ensemble, je me dis : c’est cool. On s’amuse vraiment bien. Pour le moment en tout cas, ça ne me manque pas. The Mission a occupé la plus grande partie de ma vie d’adulte, le groupe fait partie de moi, je ne l’aime pas toujours, mais je l’adore.

—Qu’as-tu ressenti après la réunion des trois membres d’origine du groupe, après toutes ces années passées à enregistrer avec des personnes différentes ?

—La première fois, c’était en 2011. On donnait les shows du 25e anniversaire. Je dois bien admettre que je ne voulais pas faire ces shows. À un moment, j’ai même dit que j’en avais assez, que The Mission, c’était fini. Ensuite, on m’a persuadé de remonter le groupe avec Craig et Simon. J’ai été voir Mick, le batteur d’origine, pour voir s’il était partant. Malheureusement, ce n’était pas le cas, on a donc décidé d’aller de l’avant avec un autre batteur. C’était bizarre, car depuis le départ de Craig et Simon, j’ai joué avec tout un tas de musiciens et j’avais toujours l’impression qu’on avait un son à la Mission. Dès qu’on s’est mis à jouer tous les trois, il s’est produit une sorte d’alchimie. Le groupe avait le son qu’il était censé avoir. Ça a été instantané. On avait mûri, il était donc plus facile de continuer à jouer ensemble. Récemment, Craig a fêté son anniversaire, je lui ai envoyé un message. Il vit aux États-Unis, Simon au Royaume-Uni, et moi au Brésil. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on est les meilleurs amis du monde, on garde contact, on s’adore et on se respecte. On s’entend vraiment bien ensemble ces jours-ci, mais on n’a pas besoin l’un de l’autre. En tout cas, pas au même sens qu’au départ.

—Dans God in a Bullet, « Draped in Red » parle de la victoire de Liverpool FC dans la Champions League Final de 2005. Avec « World in Motion », c’est sans doute l’une des chansons sur le thème du foot les plus célèbres. Honnêtement, je ne suis pas un grand fan, mais à ton avis, qu’ont le foot et le rock en commun ?

Les fans de rock sont plus des genres de partisans et sont tout aussi bruyants que les fans de foot. J’ai grandi avec le foot. Je soutiens Liverpool depuis la finale de la FA Cup de 1965. Un match de foot peut représenter toute une vie. Beaucoup de matchs sont vraiment ennuyeux, mais le foot possède une certaine poésie qui m’attire. Je suppose que c’est le cas de millions de personnes, et que tout le monde n’est pas attiré de la même manière, cependant, les réactions au foot sont les mêmes. Beaucoup de musiciens aiment le foot, mais beaucoup d’autres le détestent. Des gens qui n’aiment pas le foot ont fait partie du groupe. En tout cas, on ne jouera jamais avec un fan du Manchester United.

—Demain, ils jouent contre Liverpool. Tu penses qu’ils peuvent gagner ?

On connaît vraiment une saison horrible et je ne m’attends pas à gagner demain, dommage. Au final, le foot n’est que du foot, et on vient de vivre une pandémie. Ça n’a pas d’importance. C’est la vie…

—Dans certains albums, tu joues de la guitare à 12 cordes. D’après toi, cela vient de ton amour pour les Beatles. As-tu commencé à écouter de la guitare avec « A Hard Days Night » ?

—J’ai cinq ou six guitares à 12 cordes, quelques acoustiques et cinq électriques. J’aime les Beatles, mais ils n’utilisaient que rarement la 12 cordes. J’aime le son de cet instrument, quand j’étais dans Dead or Alive ou les Sisters, j’aimais en jouer. Il existe une raison pratique à ça : si tu as 12 cordes et que tu en casses une, il t’en reste 11. Si tu joues sur une guitare à six cordes, tu dois arrêter et remettre une corde. En plus, il faut penser différemment. Je ne sais pas si tu sais jouer de la guitare, mais avec une six cordes, on peut certes faire des bends, mais on finit par avoir le même son que n’importe quel autre guitariste. Tous les guitaristes aiment faire des solos, mais c’est difficile sur une douze cordes. C’est pour ça qu’il faut jouer différemment. Quand j’étais plus jeune, je cherchais à avoir un son différent. Quand je jouais de la douze cordes avec la fuzz box avec les Sisters, j’obtenais un excellent son noise, qui était quelque peu inédit à l’époque. Désormais, c’est une seconde nature chez moi. J’utilise probablement la six cordes plus souvent que la douze cordes en studio, mais je préfère la douze cordes en concert.

—Led Zeppelin a également enregistré des chansons avec cette guitare, tout comme les Byrds.

Je ne suis pas le premier à avoir utilisé une 12 cordes, mais dans les années 80, on n’était pas beaucoup à en utiliser. C’était un bon moyen de trouver mon propre son.

—Dans Another Fall From Grace, tu as collaboré avec de nombreux musiciens, de Gary Numan à Martin Gore. Comment ces collaborations sont-elles nées ? Tu voulais qu’ils apparaissent sur le disque, ou bien étaient-ils dans les parages lors de l’enregistrement ?

C’était tous mes amis. Comme pour Aura, l’album était conçu pour attirer l’audience de The Mission. J’ai composé des chansons dont le son rappelait The Mission. Je souhaitais créer un lien avec nos premiers disques. Une partie de moi a également senti que Another Fall From Grace pourrait bien être le dernier album de The Mission et que si c’était vraiment le cas, cet album devait vraiment être typique et ne pas avoir l’air d’être un album de Wayne Hussey, ni un album de blues, comme The Brightest Light. On a composé cet album de façon différente. À aucun moment, on ne s’est retrouvés à quatre dans la même pièce. J’ai également pensé à demander à des amis de chanter sur l’album, au lieu que Craig ou Simon fassent les chœurs. Je ne sais pas si tu les as entendus chanter, ce n’est pas toujours agréable à entendre. Du coup, j’ai demandé à des amis de le faire.

—Parlons un peu de deux de tes albums solos. Irmãs Siamesas était la bande-son d’une pièce de théâtre, c’est ça ? Était-ce difficile de composer de la musique qui allait se trouver plus en arrière-plan ?

Oui, une pièce de théâtre produite à Sao Paulo. Ma femme participait à cette pièce, et c’est l’un de mes amis, qui travaille dans un théâtre à Paris, qui est venu la produire. Il m’a demandé si j’étais intéressé pour composer la musique. On en a parlé, puis j’ai décidé de ne pas me limiter dans la gamme d’instruments que j’allais utiliser. Rien à voir avec la composition de musique pour un film. Dans un film, on a une scène de départ et une scène de fin, et la musique pour cette dernière doit vraiment avoir un air de fin. Dans une pièce de théâtre jouée sur plusieurs mois tous les soirs, les acteurs ont un rythme différent chaque jour. La musique doit donc être flexible. Les acteurs devaient avoir la possibilité de changer le tempo de leur scène. C’était un exercice très intéressant, et j’ai vraiment adoré m’y prêter. Comme je l’ai dit, j’ai un studio ici, et je l’utilise dès que j’ai une nouvelle chanson. Des possibilités infinies s’offrent à moi. Ce n’était cependant pas le cas pour la pièce de théâtre, je devais préparer quelque chose de vraiment spécifique, avec des instruments donnés, comme le piano, une guitare acoustique et un violon.

—Tu as également fait un album de reprises avec Julianne Regan d’All About Eve. Tu peux nous en dire un peu plus ?

—Julianne et moi avons toujours été très bons amis, on est toujours restés en contact. On ressent beaucoup de respect et d’admiration l’un envers l’autre. Elle a une voix sublime, et j’ai toujours adoré l’association de sa voix et de la mienne. Elle enregistrait une reprise de la chanson « Where The Wild Roses Grow » de Nick Cave et Kylie Minogue, et elle m’a demandé de chanter la partie de Nick Cave. Après cette chanson, on a trouvé que le résultat était plutôt bon, et on a décidé de continuer. Au final, on a enregistré un album complet. Je pense qu’on a mis à peu près 18 mois pour l’enregistrer, car on s’y consacrait uniquement quand on sentait que c’était le bon moment. C’était amusant, rien à voir avec The Mission. J’aimais bien composer différentes sortes de musiques, complètement éloignées de mon travail avec le groupe.

—Vu qu’on parle d’All About Eve, certains membres ont également fait partie de The Mission. Était-ce parce que vous étiez sur le même label ou parce que vous étiez tous amis ?

La première fois que j’ai vu All About Eve, ils jouaient dans un petit pub de Londres appelé le Hammersmith Clarendon. Ils jouaient en première partie de The Lebanon. J’ai vraiment adoré la voix de Julianne ce jour-là. On était sur le point d’enregistrer God’s Own Medicine, and j’ai pensé à l’inviter sur notre disque. Je suis allée la voir après le concert pour lui en parler et on est devenus amis. Elle m’a filé des cassettes que j’ai ensuite données à notre manager, qui a également commencé à travailler avec eux. J’ai également passé des cassettes à notre label, qui les a signés, puis à nos éditeurs, qui les ont également signés. Ensuite, notre agent s’est occupé du groupe. En tournée, on les prenait en première partie. Quand on a eu besoin d’un guitariste, il était tout naturel de demander à Tim, idem quand on a eu besoin d’un bassiste, Andrew semblait être le choix le plus naturel. Ils jouaient très bien et on les connaissait. Le problème, quand on joue avec de nouvelles personnes, c’est qu’on risque de perdre l’alchimie qui existe entre les membres du groupe. Comme pour Mike, qui était notre batteur. Quand on s’est réunis avec Craig et Simon, Mike ne pouvait pas, du coup on a été obligés de trouver un autre batteur.

—Aura-t-on droit à de nouveaux albums de The Mission à l’avenir ? Ou peut-être un album de Wayne Hussey ?

Je l’ignore. Je travaille sur un nouvel album, mais pour ma femme. Elle écrit ses propres chansons, j’y mets la guitare et la basse, les claviers et la batterie. J’apprécie le fait de n’avoir aucune pression. À l’inverse, toute la pression repose sur elle, car ce sont ses chansons. C’est un bon moyen de passer du temps à la maison avec elle. Comme je l’ai dit, avant la pandémie, on était toujours très occupés et on était rarement à la maison. Je pense qu’à un moment, je composerai de nouvelles chansons, je le sens. J’ignore s’il s’agira d’un nouvel album pour The Mission ou d’un album solo, d’un album d’électronique ou de jazz. Pour le moment, je peux juste affirmer que je ne vois pas de nouvel album de The Mission de si tôt.

—Tu as parlé plusieurs fois de ton home studio, tu peux nous en dire plus ?

J’ai mon studio ici, au Brésil. Il se trouve dans un bâtiment séparé de notre maison. On a du terrain, du coup j’ai pu construire un studio et un bureau. C’est un bon studio, qui répond parfaitement à mes besoins. Il a une petite pièce, où je peux chanter les paroles et placer des amplis guitare. Cependant, elle n’est pas assez grande pour que j’y installe une batterie, ou alors, il faut que ce soit un kit de batterie. Mais bon, qui a besoin de ça aujourd’hui, quand on voit tous les softwares de batterie qui existent. Il est possible de voir mon studio sur YouTube, j’ai enregistré quelques vidéos récemment pour Viva Le Rock au Royaume-Uni, pour une œuvre caritative.

—As-tu trouvé difficile d’écrire ton autobiographie, Salad Days ? Tu as mis un an, environ, c’est ça ?

—Non, pas du tout. J’ai mis beaucoup de temps, car ça prend du temps d’écrire un livre. Il faut faire des recherches, puis trouver le bon moment et le bon ton. J’ai commencé à travailler sur le deuxième livre, j’en ai rédigé environ huit ou neuf chapitres. C’était très amusant de me rappeler ses souvenirs, et aussi de parler de ces souvenirs à des personnes qui s’en souvenaient différemment. La mémoire est étrange. Craig, Simon et moi, on se mettait parfois à parler d’un certain épisode qui s’était produit à un moment donné, et on en avait tous des souvenirs différents.

—Comment as-tu choisi les souvenirs à inclure dans ton autobiographie ?

—Je vais toujours me baser sur mes propres souvenirs. Ce n’est pas forcément la vérité, mais c’est ma vérité. Je ne peux pas écrire sur les souvenirs d’un autre. Par contre, j’ai vraiment adoré ce processus d’écriture. L’année dernière, j’ai écrit le deuxième livre à cause de la pandémie. Je pense qu’elle a vraiment affecté mon état d’esprit, et j’ai du mal à trouver le bon ton d’écriture. Par contre, une fois que je suis dans l’ambiance, je trouve que c’est vraiment amusant.

—Quand sera-t-elle prête ?

Elle est censée être terminée pour le milieu de l’année prochaine, je suppose qu’elle sortira à la fin de l’année. Dans un monde idéal, j’aurais essayé de la terminer pour la fin de cette année. Ça dépend de beaucoup de facteurs. En gros, je narre l’histoire de The Mission de ces 30 dernières années, en opposition aux 30 premières années. J’ai 63 ans, et beaucoup de choses se sont passées. J’ai vraiment de la chance d’avoir eu une telle vie.

—”Tower of Strenght” a été ré-enregistré avec de nombreux musiciens dernièrement, car il a été adopté en tant qu’hymne par les travailleurs du National Health Service. Tu peux nous en dire plus ?

L’année dernière, notre tournée devait se terminer en mai, mais on a dû rentrer mi-mars, à cause de la pandémie. Je regardais les infos, la pandémie se dérouler sous mes yeux, c’était horrible. Tous ces gens qui luttaient contre la maladie, toutes ces répercussions à cause du confinement… Je me suis dit qu’il fallait agir. On m’a demandé de chanter sur un disque de charité, mais j’avais mes doutes sur ce qui motivait sa création. J’ai donc préféré tout faire moi-même afin de pouvoir tout contrôler, pour m’assurer que l’argent allait être versé aux bonnes personnes. Avec un de mes amis, Michael Ciravolo de Beauty in Chaos, on a eu l’idée de ré-enregistrer « Tower of Strenght », et j’ai demandé à beaucoup de gens de jouer dessus. J’ai envoyé des mails à tire-larigot, certains ont répondu qu’ils étaient partants, d’autres n’ont jamais répondu, et d’autres ont répondu qu’ils étaient occupés. Certains voulaient participer, mais n’avaient pas de matériel d’enregistrement chez eux. Par exemple, Billy Duffy ne savait pas comment enregistrer sur un ordinateur, alors il l’a fait sur son téléphone. Tout le monde avait la possibilité de choisir sa propre œuvre caritative. Pour ma part, j’en avais choisi trois de ma ville natale. On a réussi à gagner 55 000 livres, juste avant Noël, et la même chose en été. C’est incroyable. Ce n’est sans doute qu’une goutte dans l’océan, mais cet océan est composé d’un milliard de gouttes.

—Comment as-tu vécu la pandémie ? La dernière tournée de The Mission a été l’un des premiers concerts à être annulés, ici, à Madrid.

Comme tout le monde, j’ai souffert de certaines manières, j’ai perdu des amis. Voyager me manque. Parfois, j’ai l’impression que ça n’en finira jamais. Puis je regarde autour de moi, et je me dis que j’ai de la chance, je vis avec ma femme dans un endroit merveilleux. Je peux travailler, enregistrer, faire de la musique. Je suis indépendant et en bien meilleure position que beaucoup de monde. Je ne peux pas vraiment me plaindre. Parfois, je me sens un peu déprimé, comme tout le monde, et mélancolique. J’ai alors des difficultés à me motiver, mais j’essaie de le faire tout de même. Je sais que ça aide.

—Que peut-on attendre de votre concert au Sinner’s Day ?

On était censés jouer au W-Fest en Belgique cet été, et ils voulaient qu’on prépare deux sets différents. J’ignore si on aura la possibilité de le faire, mais je l’espère de tout cœur. Je prie pour pouvoir jouer avec les autres, les retrouver. On s’amusera, c’est certain. J’ai vraiment hâte de me retrouver au festival, le W-Fest a vraiment une affiche intéressante. Quand je pense qu’on sera sur la même scène que The Human League !

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