Le premier album du groupe français de witchwave -ii- (qui se prononce Two Eyes), Extinction, est le résultat d’une aventure qui a commencé il y a trois ans (ou quatre, puisque nous sommes désormais en 2022). Parmi les étapes de leur carrière, on peut souligner leur premier EP Lighthouse et les singles suivants, qui ont également été chroniqués dans El Garaje. Vous pouvez écouter et acheter Extinction sur le Bandcamp du groupe, mais il existe également une édition CD que vous pouvez commander directement auprès du groupe.
Le premier album complet de -ii- est sorti en mars 2021, mais nous avons été tellement occupés que ce n’est qu’aujourd’hui que nous commentons la publication de ce fantastique disque. Dans Extinction, on trouve neuf titres, huit nouveaux et « The Rings of Saturn », dont nous vous avons déjà parlé. Leur musique est un mélange de pop sombre, de la coldwave, mais aussi d’industriel et de post-rock. où l’on retrouve les influences de NIN, Chelsea Wolfe et Health.
Sur le premier titre « Tenebrism », Hélène chante Take a trip in the Dark, nous invitant à un voyage passionné et ténébreux. Le morceau se développe, gagnant en intensité au fur et à mesure que nous entrons dans le ténébrisme du Caravage. L’excellent « The Rings of Saturn » est obsédant et possède un refrain accrocheur. Dans « Void », la voix douce mais mystérieuse d’Hélène contraste avec la noirceur du morceau, qui est peut-être celui dont le son se rapproche le plus de celui de NIN. « Flesh » prouve que l’industriel peut aussi sonner sensuel. Benjamin, l’autre membre principal du groupe, crée des atmosphères industrielles merveilleuses et désolées tout au long de l’album, ce qui constitue, avec la belle voix d’Hélène, deux des points forts de l’album.
« Slave » parle, comme son nom l’indique, de la domination, et comme il se doit, la voix d’Hélène résonne puissamment sur ce morceau, qui fait sans nul doute partie des meilleurs de l’album. L’intrigue de l’intense « Fire in The Street » se déroule aux États-Unis. Dans « November Skirt », on retrouve des guitares tranchantes et bruyantes. L’album s’achève avec la sombre prière « Purify » et le solennel « Zero Day », qui présentent tous deux des textes intéressants.
Extiction est un album qui devrait plaire à la plupart de nos lecteurs et qui nous montre que dans la musique dark, il existe encore des voies inexplorées que-ii- nous aidera à découvrir.