Weazley est un duo de musique électronique prometteur, composé d’Antoine et Anas, deux jeunes passionnés de musique. On a parlé avec eux de la création du duo, de son histoire et aussi de ce qu’ils nous préparent pour le futur. À l’inverse de Harry Potter, ce sont des magiciens des sons et des rythmes, et aucune malédiction ne vous empêchera de les écouter.
—Qui compose Weazley ? Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
—Antoine : Weazley c’est un duo formé par Anas et moi. On a créé le projet en études sup’ (on était dans la même école). Comme on avait à peu près les mêmes goûts en matière de son, on a voulu se lancer et on a créé Weazley.
—Anas : À la base, on voulait juste se faire des sessions d’impro. Puis on s’est dit qu’on allait faire écouter ce qu’on faisait à nos potes. Finalement, on a décidé de balancer ⅔ sons sur Internet histoire d’avoir des avis plus objectifs sur nos créations.
—Avez-vous une formation musicale ? Antoine, je pense me souvenir que tu jouais de la clarinette, comme es-tu passé de la musique classique à la musique électronique ? Et qu’en est-il pour toi, Anas ?
—Antoine : Je crois que j’ai passé au moins 7 ans au conservatoire à Annecy. C’est une période que j’ai assez mal vécue : devoirs et interros à répétitions, stress des auditions, prof d’instrument abject qui me faisait jouer dans le couloir, examens de fin d’année etc. Seul l’orchestre a été une bonne expérience. J’ai commencé à écouter de la musique électronique au lycée, ça m’a tout de suite plu et j’ai rapidement souhaité en produire. Jamais écouté de musique classique autre qu’au conservatoire, c’était plus par devoir non par envie.
—Anas : Pour ma part, je fais de la basse depuis le collège. J’ai commencé surtout par du rock en tout genre, ancien ou actuel, ainsi que de la funk. Je me suis vraiment mis à l’électro comme Antoine au lycée avec Ed Banger et tous les artistes issus de la French Touch. Quand j’ai compris que ce genre musical pouvait regrouper tous les autres et que je n’avais pas besoin d’un groupe de 12 musiciens pour faire vivre les mélodies que j’avais en tête, j’ai su que c’était pour moi.
—Pourquoi avoir choisi Weazley comme nom pour vous produire ? Quelque chose à voir avec Ron Weasley ?
—Antoine : Le nom nous plaisait, autant visuellement que phonétiquement, et c’était dispo donc on a pas cherché plus longtemps, désolé pour les potterheads.
—Quels artistes vous inspirent ?
—Antoine : La liste est (très) longue, j’écoute beaucoup de genres différents : house, techno, drum’n’bass, funk, indie pop/rock, hip-hop. Je vais citer Toro Y Moi, Jadhu Heart, Jai Paul, Harvey Shutherland, Submorphics, Jamie XX, Yaeji, Mall Grab.
—Anas : Je vais chercher en principe mon inspiration dans des styles complètements différents de ce que je veux faire. Ça peut aller de la funk japonaise des années 70 à du Rn’B espagnol en passant par des musiques traditionnelles africaines. Je ne vais pas m’imposer de limite dans la recherche d’idées tant que le résultat sonne « Weazley » ou « Leyman ».
—Comment composez-vous et enregistrez-vous vos chansons ?
—Antoine : Principalement avec le DAW Ableton, mais plus récemment, je suis passé au 100% machines, plus d’ordinateurs. J’ai changé de config, car je trouvais de moins en moins d’inspiration et que mon mac ( ayant déjà 8 ans) n’arrive plus vraiment à supporter les softs/plug-ins que je lui impose, haha.
—Anas : Moi c’est dans mon lit en pyjama, casque sur les oreilles, ordi sur la couette. J’aime pas trop composer sur des instrus ou machines. Moins j’ai de jouets, plus efficace je suis pour travailler.
—Parlez-moi d’une anecdote, de quelque chose qui vous est arrivé dans votre vie d’artiste.
—Antoine : Prendre l’avion pour aller jouer une soirée à Bordeaux en pleine semaine de cours, ne pas dormir, revenir dans la nuit en faisant ses devoirs au-dessus des nuages et être présent (physiquement) à 8h à l’école le lendemain matin, c’était dingue !
—Anas : Un truc qui m’avait marqué c’était ma première date sur Paris. Je ne connaissais personne, même pas les organisateurs. C’était au Batofar en mode afterwork. Je passais mes petits sons dans mon coin tranquille quand un gars et venu pour me lancer : « Hey Weazley ! Passe-nous Tropical STP ? C’est ma préférée ». Je dois bien avouer qu’avant ça je pensais que seuls nos potes écoutaient nos sons.
—Donnez-vous des concerts/sessions, autres ?
—Antoine : Plus depuis un petit moment. On est focus sur la création de titres, on a en tête de produire un live pour bientôt.
—Que pensez-vous des plateformes comme Spotify, Bandcamp etc. Pensez-vous qu’elles peuvent aider de jeunes artistes comme vous à décoller ?
—Antoine : On a principalement fait nos armes sur Soundcloud, mais je pense que Spotify est la nouvelle référence actuelle (d’ailleurs faudrait que l’on s’y mette haha). Question visibilité, c’est le top car ces plateformes te référencent et placent tes tracks dans des playlists, ce qui permet à des gens écoutant même d’autres styles de te découvrir. Sur Bandcamp j’aime bien l’option merch qui permet aux jeunes artistes indé d’avoir leurs propres boutiques online rapidement et facilement.
—Anas : Je dois bien avouer être un peu largué dans ces modes de diffusions. Le 33 tours c’est le futur !
—Que peut-on attendre de Weazley à l’avenir ? Avez-vous d’autres projets, peut-être en solo ?
—Antoine : La sortie du live sur lequel on mise beaucoup, de nouveaux EP et pourquoi pas un premier album !
—Anas : Pour Weazley, on se prend vraiment pas la tête. On essaie surtout de prendre du plaisir à chaque fois qu’on crée un son sans se soucier du futur. On a d’autres projets à côté comme avec Leyman où là le but c’est de vraiment suivre une ligne de conduite. Je bosse d’ailleurs en ce moment sur plusieurs tracks, mais c’est pour l’instant assez secret…